La fille-sortilège de Marie Pavlenko

La fille-sortilège
de Marie Pavlenko

Éditions Le Pré aux Clercs 
Collection Pandore (YA)

Sortie le 14 mars 2013
Format broché / 431 pages / 16 €











Présentation de l'éditeur :

"Six clans, six magies, six pouvoirs. Un destin."
Six Clans dirigent la Cité. Chacun possède une Magie qui commande aux éléments ou aux êtres vivants. De leur union dépend l’équilibre. C’est pourquoi durant la Fête des Échanges, les adolescents sont soumis à des épreuves, en vue d’être initiés. Parce qu’elle a échoué, la jeune Érine est bannie, loin de sa famille et de son Clan. Condamnée à survivre dans la zone d’exil, elle va bientôt découvrir le sombre secret de la Cité. Et le terrible complot qui menace de la détruire.

Une fantasy à la fois classique et originale : une quête, une élue mais un traitement actif et moderne. Une figure féminine forte et déterminée. Une lecture haletante, pleine de rebondissements. Tels sont les atouts principaux de ce roman destiné à un public jeune adulte épris d'aventures extraordinaires.

Biographie de l'auteur :

Grande voyageuse, journaliste, scénariste pour la BD, la télévision et le cinéma, Marie Pavlenko a fait une entrée fracassante dans la fantasy francophone avec sa trilogie à succès Le Livre de Saskia publiée chez Scrinéo Jeunesse.

L'avis de Liloulala :

Maria Pavlenko est l’auteure de la saga plébiscitée (et à juste titre !) Le livre de Saskia. Dans ce nouvel univers qu’est celui de La fille sortilège, on retrouve avec délice la signature de l’auteure : une écriture enchanteresse, un soupçon de poésie, une histoire cadencée et fournie.
L’auteure nous livre ici un roman fantastique à l’univers aussi riche qu’extraordinairement enchanteur. Dès les premières pages tournées, l’histoire nous happe inéluctablement pour ne pas nous laisser de répit avant la toute dernière ligne. Ce roman a un brin de je ne sais quoi qui en fait une petite perle du genre.

La fille sortilège est surtout un joli coup de cœur grâce à la plume de son auteure, sublime et particulièrement efficace. On découvre le monde d’Erine, l’univers de la Cité et de ses six clans, avec des passages descriptifs étoffés et immersifs, ça sent la poussière et le sable à toutes les pages. Pour les frileux, rassurez-vous, les six clans n’ont rien à voir ni à envier aux districts de Panem, il n’y a dans ce roman aucune ressemblance avec Hunger Games.
C’est un univers bien particulier, à part, que nous offre son auteure : un petit quelque chose des souks de Marrakech, une pointe de désert brûlant, quelques grammes de magie… Vous y êtes, ou presque, car il est difficile de décrire ce monde qu’est la Cité et encore plus ses habitants !

L’histoire est écrite à la première personne ce qui permet considérablement de plonger dans l’action et d’être au cœur même des aventures d’Erine. On s’identifie avec plaisir à cette héroïne courageuse et combative. De même que l’on se prend d’affection pour son compagnon d’infortune, Arkhadi. Dans l’ensemble, d’ailleurs, aucun des personnages présents dans ce roman ne peut vous laisser indifférent, Maria Pavlenko a pensé à tout… et elle l’a bien fait ! Tout en cohérence et justesse, ses personnages sont de vrais humains, ni plus ni moins, avec leurs nombreux travers !

L’histoire, c’est celle d’Erine, qui se bat pour survivre en gardant son honneur, c’est celle d’Arkhadi, que la difformité a rendu vulnérable et celles de tous les autres, ces hommes et femmes, bannis, qui luttent chaque jour pour rester debout pendant que les six clans, eux, vivent paisibles et aveugles à la catastrophe, imminente, qui les guette.
Non seulement ces personnages et cet univers sont magiques, mais l’intrigue est aussi captivante et forte de nombreux rebondissements, certains prévisibles, d’autres beaucoup moins. Bien que parfois il y ait quelques grosses ficelles, l’ensemble reste surprenant et étourdissant. La trame se déroule peu à peu autour d’Erine, personnage centrale de cette histoire par bien des aspects…

On retrouve dans ce roman des pistes de réflexion intéressantes sur la scission entre les castes, de l’exclusion des plus démunis aux divers moyens que ceux-ci mettent en œuvre pour survivre, notamment le troc et l’entraide, sur la vie en communauté. Il y a ainsi dans ce roman des sujets de thématiques pertinents et très actuels. Il est toujours agréable et enrichissant de découvrir une lecture qui est non seulement distrayante mais qui peut aussi permettre de se questionner.

Un seul bémol pour ce livre, conseillé en littérature jeunesse dès 12 ans, certaines scènes, aussi immersives que violentes, peuvent être difficiles pour un trop jeune public.

Pour résumé, un petit bijou de littérature, de la couverture, très belle, à l’intrigue trépidante sur fond de magie, un beau moment de fantasy !

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