Le Protectorat de l'ombrelle Tome 1 : Sans âme de Gail Carriger


Le Protectorat de l'ombrelle
Tome 1 : Sans âme
de Gail Carriger

Éditions Orbit

Sortie le 12 janvier 2011
Format broché / 324 pages / 16,50 €


Présentation de l'éditeur :

Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la tarte à la mélasse ?

Avis de Scende


Alexia Tarabotti n’a que peu d’atouts pour plaire : issue d’un père italien, elle tient de lui sa longue chevelure noire, son nez proéminent et une propension à l’indépendance particulièrement développée. Décrétée vieille fille par sa mère remariée, mademoiselle Tarabotti n’assiste aux bals qu’en temps que chaperon de ses deux jeunes sœurs, toutes deux fort jolies. Lors d’un de ces bals, Alexia Tarabotti fut vivement insatisfaite et battit en retraite dans la bibliothèque. Pensant s’y retrouver seule, elle eut la désagréable surprise de se retrouver nez à nez avec un vampire. Il s’approcha d’elle, et à l’instant où il la toucha, ses dons vampiriques disparurent et il redevint humain. En effet, mademoiselle Tarabotti était née sans âme, ce qui faisait d’elle une paranaturelle : une jeune femme dont le seul contact ôtait temporairement l’aspect surnaturel de tout un chacun. Alors qu’il se jetait violemment sur elle, Alexia parvint à se défendre en tuant ledit vampire. Hélas, il n’était que le premier d’une sombre machination… Si mademoiselle Tarabotti veut déjouer ces terribles plans, elle va alors devoir s’allier à l’infernal Lord Woosley, loup-garou de son état et doté d’un caractère incroyablement ronchon…

L’histoire mêle la haute société mondaine et les bals du 19ème siècle avec une touche de surnaturel : vampires et loup-garous peuplent les rues de Londres et s’avèrent être aussi civilisés que les personnes diurnes — ou pas !
Alexia est un personnage très indépendant et à la répartie facile. Ses piques envers l’impossible Lord Maccon de Woosley parsèment le récit et il est certain que ce trait de caractère exaspère le loup-garou tout en le stimulant. Les interactions entre les personnages sont le trait fort de ce roman qui se lit au cours d'un tea-time : un thé, quelques biscuits et le plongeon vers l’époque victorienne est garanti !

Un peu longuet au début, le livre présente trois parties : la première nous invite à découvrir l’univers de mademoiselle Tarabotti, la seconde relate les débuts amoureux de la demoiselle avec Lord Maccon et la dernière, pleine d’action, apporte la solution à une intrigue des plus étonnantes ! L’histoire est alors largement rythmée : entre bals, visites officielles et quelques scènes doucement sulfureuses, Alexia mène l’enquête afin de faire cesser les disparitions et les attaques de créatures surnaturels.

Le style de Gail Carriger est tout à fait étonnant, très agréable et très prenant : l’utilisation de la troisième personne et du vocabulaire soutenu de cette période historique est particulièrement rare dans ce type de récit. L’auteur présente ici une combinaison tout à fait réussie entre romans à la Jane Austen et la fantaisie urbaine contemporaine. Elle manie sa plume avec brio, mêlant action, romance et humour afin de pimenter un roman déjà haut en couleurs.

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