Une armée à moi seule
d'Anthony Combrexelle
Éditions 404
Sortie le 15 septembre 2022
Format Broché / 480 pages / 16 €
Présentation de l'éditeur :
Ce que Cleo Constanza, 19 ans, n'avait pas prévu en allant faire du babysitting, c'est le tueur fantomatique qui la pourchasserait sur le trajet de retour, ni qu'elle serait sauvée in extremis par trois personnes –; une fillette de 10 ans avec un masque de dinosaure et un fusil, une quadra taciturne et une vieille femme malvoyante aux mains recouvertes de bandelettes égyptiennes.
Trois personnes qui pourraient être ses sosies.
Et quand elle pensait que ça ne pourrait pas être pire, voilà qu'elle se fait écraser par une voiture et meurt sur le coup... avant de revenir à la vie comme si de rien n'était.
L'existence entière de Cleo va être bouleversée, mais au lieu de fuir, elle est bien décidée à prendre en main son destin.
L'avis de Lauryn :
J’étais très intriguée par le résumé de ce roman. L’idée me semblait intéressante et originale, avec de nombreuses possibilités de développement. Pourtant, au final, je ressors assez déçue de ma lecture. Voici pourquoi.
Nous suivons Cléo, jeune femme perturbée et mal dans sa peau, qui peine à trouver son chemin dans la vie. En sortant de son travail, elle est agressée par une créature étrange, avant d’être secourue par trois versions d’elles-mêmes : une gamine, une quadra et une vieille femme. Cléo n’a pas vraiment le temps de se remettre du choc de cette rencontre, elle est écrasée par un camping-car… puis se réveille à l’hôpital, sans une égratignure, hormis la blessure infligée par son agresseur énigmatique. Débute alors pour l’adolescente un long parcours initiatique où elle va découvrir ses origines, ses relations avec toutes ces versions d’elle-même et les obligations qui vont avec. Un véritable choc pour celle qui, jusque-là, ne parvenait pas à choisir sa voie.
Cette idée de départ - les incarnations multiples - est vraiment géniale, aucun doute là-dessus. Ce qui m’a ennuyée, ce sont les nombreuses longueurs dans le roman, et le final, que j’ai eu du mal à comprendre et à intégrer dans l’histoire que je venais de lire. Cette lecture en dents de scie, où les passages prenants se mêlent à des longueurs inutiles, m’a fait décrocher de l’histoire et j’ai eu l’impression de la suivre de loin, comme si elle ne me concernait plus vraiment. Dommage, encore une fois, car la base du roman est vraiment bonne. Les personnages sont bien décrits, l’auteur a réussi à donner aux différentes versions de Cléo un caractère à la fois identique et distinct, ce qui permet au lecteur d’avoir plus ou moins d’atomes crochus avec elles. Une belle réussite de ce point de vue.
J’ai découvert la plume d’Anthony Combrexelle avec ce roman et j’avoue avoir tiqué plus d’une fois sur des formulations qui m’ont paru étranges ou maladroites. Mais, globalement, son style colle bien à son histoire, même si, pour certains dialogues, un meilleur traitement aurait été nécessaire. Le fait que les différentes versions de Cléo parlent de la même manière est un peu bizarre. Une adolescente ne s’exprime pas comme une personne âgée, à mon sens. Mais ceci n’est qu’un détail par rapport au reste, vraiment. Ce qui a véritablement freiné ma lecture, c’est son côté hiératique, une fois je suis plongée à fond dans l’intrigue, une fois je m’ennuie…
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