La violoniste d'Auschwitz
de Ellie Midwood
Éditions J'ai lu
Sortie le 9 novembre 2022
Format poche / 512 pages / 9,10 €
Présentation de l'éditeur :
À Auschwitz, chaque jour est un combat pour survivre. Alma porte le matricule 50381. Cela ne pourrait pas être plus éloigné de sa vie d'avant. Star de l'Orchestre philarmonique de Vienne, nièce de Gustav Mahler, elle avait même fondé un orchestre de femmes. Rien de tout cela ne l'a sauvée. Jusqu'à ce qu'un chef du camp la reconnaisse et lui fasse monter un orchestre pour le bon plaisir des SS. Une position qui lui permet de soustraire des jeunes filles à la mort. Et de rencontrer Miklòs, un pianiste talentueux. Au milieu du désespoir et de la joie des répétitions, ils prient pour que le cauchemar cesse un jour. Mais à Auschwitz, l'air est contaminé par la mort, et la tragédie est la seule certitude...
L'avis de Vania :
Je me suis toujours tenue un peu à l’écart des romans retraçant les atrocités des camps de concentration, parce qu’on connaît tous ce qu’ils représentaient, et lire, c’est comme y plonger, vivre à travers les paroles d’un auteur une des périodes les plus atroces de notre Histoire. Pourtant, j’ignore ce qui m’a convaincue de me lancer dans cette histoire, mais, bon sang, je ne regrette pas ! En ouvrant ce livre, je m’étais préparée à subir, à encaisser, à entreprendre un voyage qui serait loin d’être indolore… Mais c’est aussi bien plus que ça !
L’intrigue se concentre sur Alma Rosé, une célèbre violoniste autrichienne, prisonnière dans le camp d'Auschwitz où elle et ses semblables sont traités comme du bétail. Pire que du bétail. Cependant, même dans le plus atroce des enfers, il y a l’espoir. Et cet espoir se nomme Alma.
Alma est une violoniste professionnelle, aux doigts de fée. Lors d’un soir comme les autres, alors que l’une des sous-traitantes lui obtient un violon, Alma éblouit ses camarades d’infortune ainsi que tout le pavillon dans lequel elle est logée. Bien que prisonnière, arrachée à son pays, à sa famille et traitée comme de la vermine, Alma arrive à instiller de la douceur et un moment de joie grâce à sa musique. L’espace d’un instant, elle leur fait oublier le lieu où elles se situent et des sourires illuminent des visages dévastés par la faim et le désespoir. C’est ça, son super pouvoir ! Et Alma va l’exploiter au maximum, avec ingéniosité et courage.
Aussitôt repérée par la chef de sa section, Alma se voit attribuer un autre statut. De vermine à éradiquer, elle devient peu à peu une pépite à protéger. Car les prisonniers ne sont pas les seuls à s’émerveiller de ces quelques instants de flottement… Les gardes, les tortionnaires sans âme, s’en délectent comme d’un breuvage. Sans le savoir, ces derniers lui confèrent un pouvoir qu’elle va utiliser pour sauver des vies, pour protéger les filles de son orchestre dans un premier temps, mais pas seulement… Plus elle impressionne les « Grands » grâce à son talent, plus elle se permet de négocier, parfois même au péril de sa vie.
Dès les premiers chapitres, j’ai été happée par la résilience, la bravoure et la résolution dont fait preuve cette femme qui, pourtant, était quasiment brisée au début du roman. On va la voir se relever, se battre à sa façon contre des monstres sans cœur, on va trembler pour elle chaque fois qu’elle commettra un faux pas, ou que la colère prendra le dessus, mais jamais, dans toute ma lecture, je ne lui ai lâché la main. Alma Rosé a mené une guerre contre des Allemands dénués d’âme, d’une façon étonnante. Ce livre est un coup de cœur, il m’a marquée au fer rouge, d’autant plus lorsque j’ai appris qu’il était basé sur des faits réels et que cette femme incroyable avait réellement existé. C’est poignant, on évolue dans les affres de la souffrance qu’ont connu de nombreuses personnes, mais il m’a été impossible de lâcher ce livre, tellement j’ai été touchée par la force et le courage de l’héroïne.
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