Le sang et la cendre de Jennifer L. Armentrout



Le sang et la cendre, Tome 1
de Jennifer L. Armentrout

Éditions J'ai lu

Réédition le 2 novembre 2022
Format poche / 720 pages / 9,40 €



Présentation de l'éditeur :

Choisie à la naissance pour inaugurer la nouvelle ère de son royaume, Poppy n'a jamais vraiment été maîtresse de sa vie. Recluse et surprotégée, son existence se résume à attendre inlassablement le jour de son Ascension, qui fera d'elle la garante de l'avenir du royaume. Mais veut-elle vraiment de cette destinée ? Son cœur n'aspire qu'à se venger de ceux qui ont causé son malheur. Et quand Hawke, appelé à devenir son garde personnel, fait irruption dans sa vie, tout ce qu'elle tenait pour acquis vole en éclats. Est-elle prête à se mettre les dieux à dos et à risquer la vie de milliers de gens pour satisfaire ses ambitions ?

L'avis de Vania :


Le sang et la cendre se classe dans un genre bien plus Romance Fantasy que Heroic Fantasy, et là a été mon erreur. J’aurais envie de dire que je suis mitigée par cette lecture, car en toute objectivité, il y a de nombreux éléments qui peuvent plaire au plus grand nombre, mais pour ma part, je suis passée complètement à côté. J’ai pourtant essayé de m’accrocher au début, lors des premiers chapitres, quand l’auteure pose les bases ; un royaume divisé, non pas en guerre - pas encore - mais en conflit. L’on suit le point de vue de Pénélaphe, une jeune fille à part, supposément pure et protégée, et que l’on nomme très péjorativement, je trouve, « la Pucelle ». Je n’ai pas bien compris pourquoi on utilisait un terme aussi peu valorisant, alors qu’elle est décrite comme une envoyée des dieux, mais bon... Donc en tant que Pucelle, elle n’est pas censée quitter le manoir de ses protecteurs, le duc et la duchesse, qui prennent son statut très au sérieux, allant jusqu’à lui interdire de sortir ou de parler. Elle est toujours escortée par sa garde rapprochée ; deux gardes royaux et sa dame de compagnie. Les seuls qui ont la permission de lui parler, mais également de voir son visage.

Un traitement qui aura bien évidemment raison de la patience de la jeune Pénélaphe, surnommée « Poppy » - surnom que je trouve très peu adapté pour un roman de fantasy, garder son vrai prénom aurait été plus judicieux… Bref, Poppy donc, lasse d’être surprotégée va prendre des cours d’escrime et de combat en cachette, va faire le mur la nuit vêtue de guenilles, va traîner dans les rues et même dans des tavernes à la réputation sulfureuse. C’est d’ailleurs lors d’une de ces escapades qu’on débute le roman, comprenant rapidement que Poppy a envie de « vivre », de faire un pied de nez à son statut de protégée et qu’elle regrette de ne pouvoir vivre comme tout le monde, sachant qu’un destin grandiose l’attend. À cet instant-là, je n’étais déjà plus dedans. C’est cliché, déjà vu cent fois, mais je me suis quand même accrochée. Ajoutons à cela, dès les premiers chapitres, la rencontre impromptue de Poppy avec le garde le plus beau, le plus musclé, le plus fort, le plus adulé etc… du royaume, et j’ai commencé à lever les yeux au ciel. J’ai lâché, mais je me suis dit que je le lirais jusqu’au bout, ne serait-ce que pour essayer de comprendre l’engouement que ce livre a suscité… Engouement, au final, que je n’ai pas compris. L’auteure enchaîne les clichés, ce n’était qu’un début... La description de Hawke, cet homme parfait en tous points, taquin, protecteur, fort, qui a tout ce qu’il désire mais qui va tomber éperdument amoureux de Poppy parce que, je cite : « Elle sait se battre et n’hésite pas à le faire, alors elle est très courageuse, et puis elle est belle ». On a ici toute la profondeur des sentiments de Hawke. Sentiments que Poppy lui rend bien car : « Il est fort, il est viril, il a un regard de braise et il est bon au lit ». 

J’aurais aimé sincèrement donner un avis sur le royaume, les créatures, les autres personnages du livre, mais malheureusement Jennifer L. Armentrout n’a visiblement pas trouvé nécessaire de trop s’intéresser à ce qui était secondaire : à savoir une « vraie intrigue ». On a des vampires, oui on le comprend très vite, même si elle tente d’en faire mystère. Il y a aussi des loup-garous. Les deux races sont en conflit – là encore, c’est du jamais vu ! Mais il y a une race supérieure à ces dernières : les Atlantiens. Voilà le seul point original de l’histoire, malheureusement il est loin d’être assez développé, l’auteure lui préférant des scènes niaises ou érotiques entre les deux héros. La fin se termine sur un rebondissement qui aurait pu surprendre si les indices disséminés dès la vingtième page ne nous mettaient pas sur la piste d’office. J’ai malheureusement deviné la majorité de l’histoire assez vite et le reste de ma lecture a été laborieuse, étant beaucoup trop focalisée sur la romance. Dommage.



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