Du roi je serai l'assassin de Jean-Laurent Del Socorro



Du roi je serai l'assassin
de Jean-Laurent Del Socorro

Éditions J'ai Lu

Sortie le 21 septembre 2022
Format broché / 384 pages / 8,60 €


Présentation de l'éditeur :

Andalousie, XVIe siècle. Alors que Charles Quint règne sur une Espagne réunifiée et catholique, Sinan et sa sœur jumelle Rufaida, musulmans convertis, sont envoyés par leur famille à Montpellier pour échapper à l'Inquisition qui sévit à Grenade. Mais les deux enfants tombent dans une France embrasée par les guerres de Religion. Un récit mêlant histoire et fantasy.

L'avis de Lauryn :


Ce livre est classé sur de nombreux sites en fantasy, alors qu’il s’agit d’un roman historique avec une petite (très petite) touche de magie via les arts alchimiques. J’ai donc été un peu déçue mais, si j’avais su qu’il était rédigé à la première personne et au présent, je ne l’aurai carrément pas pris (j’avoue, c’est quelque chose que je déteste, je trouve que cela dessert souvent le roman).

Le livre est divisé en trois parties et, il me faut l’admettre, mon cerveau a buggé dès le début. Le héros qui raconte son histoire au présent, je n’ai pas du tout adhéré. Bref, nous suivons Sinan et ses deux sœurs, tous trois élevés par un père brutal et dénué d’empathie, qui ira jusqu’à provoquer la mort de l’une de ses filles. Toute la première partie est consacrée à cette période de la vie du héros et, bien sûr, il ne se passe pas grand-chose. Puis, lui et sa sœur survivante partent pour Montpellier faire leurs études, c’est la seconde partie du livre. Là, il y a un peu d’action, notamment à cause de la guerre entre les protestants et les catholiques, mais l’ensemble reste plat. La troisième partie provoque une rupture totale avec le reste du roman car l’auteur change de point de vue. C’est très perturbant et je me suis demandée quel était l’intérêt de la manœuvre, car il aurait pu continuer avec Sinan, ce qui aurait donné une cohésion à l’ensemble du roman. À cet instant, j’ai bien failli lâcher le livre, mais je voulais tout de même connaître le fin mot de l’histoire.

L’histoire du héros est certes triste, mais je n’ai ressenti aucune empathie pour lui, pas plus que pour sa sœur. Je pense que c’est dû, pour l’essentiel, au style de l’auteur, assez soutenu qui, pour un récit de ce type, éloigne le lecteur du conteur. C’est du moins mon sentiment. Du coup, je me suis ennuyée durant les deux tiers du livre et, lorsqu’enfin arrivent des moments de tension, je n’étais plus du tout dans le roman, si bien que je n’en ai pas profité comme j'aurais dû. La fin semble bâclée, comme s’il fallait arriver vite à une conclusion, et je suis restée sur ma faim.

La seule chose qui m’a plu dans ce roman, c’est l’aspect historique. Nous apprenons des choses, parfois dans le détail, et c’est assez plaisant. Toutefois, il y a d’autres romans de l’auteur dans ce même univers, mais je ne les lirai pas. Celui-là m’a suffi.

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