Sherlock Holmes et la Bête des Stapleton
de James Lovegrove
Éditions Bragelonne
Sortie le 9 février 2022
Format broché / 336 pages / 25 €
Présentation de l'éditeur :
1894. Voilà cinq ans que le monstrueux chien des Baskerville et son maître, le naturaliste Jack Stapleton, sont morts. Sir Henry Baskerville vit heureux dans son manoir ancestral avec son épouse Audrey et leur fils.
Du moins jusqu’au jour où l’on retrouve sur la lande le corps exsangue d’Audrey. Une nouvelle créature démoniaque hanterait-elle le Dartmoor ? Lorsqu’on les appelle à la rescousse, Sherlock Holmes et le Dr Watson sont confrontés à une véritable créature de cauchemar. Il semblerait que Jack Stapleton ait survécu et qu’il soit décidé à se venger…
Avis de Lauryn :
J’ai découvert les livres dédiés aux enquêtes de Sherlock Holmes avec Sherlock Holmes et le démon de Noël, que j’ai adoré. James Lovegrove a fait une série de sept romans où il reprend le célèbre personnage de Conan Doyle, cette fois sans intervention de Cthulhu. Sherlock Holmes et la bête des Stapleton est le second tome de cette série publiée chez Bragelonne.
Dans ce roman, James Lovegrove a décidé de se baser sur Le chien des Baskerville afin d’en faire une suite. Cinq ans après les événements du roman de Doyle, un ami d’Henry Baskerville vient trouver Sherlock Holmes pour lui demander son aide. Le Dartmoor semble à nouveau être la proie d’une bête immonde, et cette dernière aurait assassiné l’épouse d’Henry. Hanté par de mauvais souvenirs, Watson refuse, dans un premier temps, d’accompagner son ami sur place. Mais, finalement, il se laissera convaincre quand la situation prend un tour encore plus dramatique.
Ce roman me laisse un sentiment très mitigé. J’ai adoré la première partie, dans le Dartmoor, un peu moins la seconde, avec le voyage vers le Costa Rica, mais ce qui m’a le plus déplu, c’est la fin. Je tiens d’abord à préciser que je ne lis jamais de réécriture de roman ou de conte, alors peut-être cela a-t-il joué dans mon ressenti. Le fait que je sois auteure aussi, il me semble. Ici, James Lovegrove a décidé de pervertir un personnage de l'œuvre originale, et j’ai détesté ce qu’il en a fait, parce qu’il ne correspond plus du tout à la vision de Doyle. Je ne sais pas pourquoi il a fait cela, s’il pensait que cela ajouterait une bonne dose de suspens pour que le lecteur ne s’attende pas à ce final, mais je n’ai pas du tout été convaincue. L’idée de départ était pourtant excellente, bien mise en place et traitée avec soin, avec une tension et des événements qui s’enchaînent à merveille puis, dès que l’auteur décide d’emmener ses personnages en dehors de l’Angleterre, la situation commence à déraper. Les choses traînent en longueur, avec des passages inutiles, et j’ai eu l’impression que l’auteur cherchait avant tout à “faire de la page”. Et à la fin… Bref.
Le style de l’auteur est toujours aussi efficace et adapté au récit. Son interprétation du duo Holmes-Watson est parfaite, j’ai vraiment le sentiment de retrouver à chaque fois les personnages de Doyle, et c’est aussi pourquoi je ne comprends pas son choix d’avoir ainsi métamorphosé un personnage secondaire du Chien des Baskerville.
Si je dois relire ce roman, il est clair que je n’irai pas jusqu’au bout, juste pour ne pas revivre cette fin atroce !
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