Le dernier dragon sur terre de Eoin Colfer



Le dernier dragon sur Terre
de Eoin Colfer

Éditions J'ai lu

Réédition le 1er septembre 2021
Format poche / 384 pages / 7,90 €


Présentation de l'éditeur :

Vern - pour Wyvern - est le dernier de sa race. Il faisait autrefois régner la terreur partout où il passait, mais il se cache aujourd'hui au fond d'un bayou de Louisiane, où il coule une retraite paisible à siroter des quantités indécentes de vodka en binge-watchant Netflix. Il n'y a pas grand-chose d'autre à faire, sinon remettre de temps à autre les alligators du coin à leur place, histoire de leur montrer qui est le patron. Un improbable concours de circonstances lui fera croiser la route de Squib, un jeune particulièrement doué pour s'attirer des ennuis. Justement, ces derniers ne font que commencer...

Avis de Lauryn :

Je ne connaissais pas Eion Colfer avant de lire ce roman, et j’avoue que c’est une jolie découverte. C’est le résumé qui m’a tout de suite tentée et il faut bien le dire : il donne parfaitement le ton du roman. L’histoire, en elle-même, est assez simple : Vern, le dernier des dragons - du moins en est-il persuadé - vivote au fin fond du bayou en se nourrissant de vodka et de Netflix. Son seul mot d’ordre : discrétion. Alors lorsqu’une violente explosion retentit à deux pas de chez lui, il décide d’aller voir, histoire de se débarrasser d’éventuels gêneurs. C’est ainsi qu’il sauve la vie de Squib, un adolescent qui vient d’être témoin d’un meurtre. Vern vient de mettre la griffe dans un engrenage qui va l’obliger à remettre toute sa vie en question.

Dans ce roman, tout repose sur les personnages. Bons ou mauvais, les principaux protagonistes font tous dans l’excès, avec des traits de caractères excessivement marqués, et c’est ce qui fait leur charme. Vern est presque pitoyable, en seigneur du Haut Feu englué dans une existence médiocre et sans but. Squib est une vraie pile électrique, incapable de demeurer dans le droit chemin malgré son amour inconditionnel pour sa maman et Régence, le méchant de service, est purement ignoble, mauvais et irrattrapable. Alors avec une telle base pour concevoir son histoire, Eion Colfer s’est clairement fait plaisir. Son style très punchy, ses dialogues acides et son humour noir font mouche et consolident cet ensemble bien équilibré. Avec les aventures de Vern et Squib, il se permet aussi d’explorer des thèmes porteurs comme l’amitié, la notion de bien et de mal, la haine ou la dépression. Au lecteur de choisir à quel degré il doit prendre cela.

Cette lecture fut vraiment un moment de détente qui collait pile poil à mon humeur, ce qui n’a fait qu’amplifier mon plaisir. N’hésitez pas à découvrir ce roman sympathique !


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