Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique, de Balli Kaur Jaswal



Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique
de Balli Kaur Jaswal

Éditions Belfond

Sortie le 3 mai 2018
Format broché / 352 pages / 21 €


Présentation de l'éditeur :

Généreux, émouvant et épicé, un roman qui questionne avec originalité et force la place des femmes orientales en Occident, leurs tiraillements entre traditions ancestrales et désir de liberté.

" Association sikhe recherche animatrice pour atelier d'écriture réservé aux femmes. " La bonne aubaine pour Nikki, Londonienne de vingt-deux ans, en quête désespérée d'un petit boulot.

Mais alors qu'elle pensait former des apprenties romancières, Nikki se retrouve face à un public inattendu : une dizaine d'Indiennes, de tous âges, majoritairement veuves, souvent analphabètes et dotées d'une imagination très, très fertile. Écrire ? Pensez-vous ! Elles, ce qu'elles veulent, c'est raconter : le choc culturel, la vie de famille, l'éducation des enfants. Raconter encore l'amour, le sexe et tous ces fantasmes enfiévrés qui leur traversent si souvent l'esprit. Raconter aussi la solitude, la soumission aux hommes, la violence, parfois.

Alors que la fréquentation de ce club débridé augmente de semaine en semaine, Nikki s'interroge : comment porter ces histoires au-delà des murs de la maison de quartier ? La jeune étudiante a une idée. Mais libérer la parole des femmes n'est jamais sans danger...

L'avis de Vi :

Nikki est une jeune femme de 22 ans, d’origine indienne, mais ayant grandi à Londres avec ses parents et sa sœur aînée. On découvre donc une héroïne tiraillée entre deux mondes : celui dont elle est originaire, incluant les traditions pendjabies et toutes les restrictions qui vont avec, et celui dans lequel elle a toujours vécu, Londres et la liberté que cette ville peut lui offrir.
Tandis qu’elle se débat quotidiennement avec cette question existentielle, elle va se retrouver à donner des cours d’anglais à un groupe de veuves pendjabies vivant à Londres, mais évoluant dans une communauté sikhe très restreinte. Seulement, ces veuves analphabètes ont autre chose en tête que d’apprendre à lire et écrire. Elles veulent raconter des histoires osées. Une idée qui, de prime abord, peut paraître délurée, mais tout comme Nikki, on va se rendre compte qu’il s’agit simplement d’une façon – plutôt radicale – pour ces vieilles femmes de se libérer des chaînes conventionnelles avec lesquelles elles sont obligées de vivre.
C’est un roman écrit sur un ton léger, mais qui aborde un thème très sérieux en profondeur : la vie des femmes orientales et la place qu’elles ont au sein de leur culture.
Je me suis attachée à ces veuves, caractérielles et vives, prêtes à tout pour trouver un peu de liberté, ne serait-ce que pendant quelques heures et juste à travers des mots. J’ai appris comment nombre d’entre elles vivaient, les traditions pendjabies et ce qui leur est interdit.

La fluidité du récit nous permet toutefois de passer un bon moment et de rire avec ces femmes originales et leurs histoires.


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