Nightrunner Tome 1 : Les Maîtres de l'Ombre Lynn Flewelling

Nightrunner
Tome 1 : Les Maîtres de l'Ombre
Lynn Flewelling

Éditions Milady

Broché / 651 pages / 10,70 €


Présentation de l'éditeur :

Lorsque Le jeune Alec de Kerry est emprisonné pour un crime qu'il n'a pas commis, il croit sa vie ruinée. C'est sans compter sur son étrange compagnon de cellule. Espion, voleur et noble à la fois, Seregil de Rhiminee est bien plus qu'il ne paraît. Lorsqu'il propose à Alec de devenir son apprenti, leurs vies changent à jamais. Alec découvre alors des routes inconnues qui mènent vers une guerre dont le tumulte ne l'avait jamais effleuré. Seregil et lui vont devoir s'infiltrer en territoire ennemi afin de découvrir quels complots s'y trament pour sauver la Couronne... ainsi que leurs propres vies. Mais la fortune est aussi imprévisible que le nouveau mentor d'Alec...

Avis de Lauryn :

L'histoire démarre fort avec la rencontre des deux héros, Alec et Seregil, dans une prison. Et pourtant... la suite s'enfonce très vite dans des longueurs interminables, avec force descriptions et dialogues des personnages qui permettent de présenter de manière détaillée l'histoire, la politique ou les religions de l'univers créé par l'auteur. C'est riche, certes, mais surtout fastidieux à lire, d'autant que ces informations ne sont que rarement utiles à la compréhension de l'intrigue et se situent parfois dans des moments vraiment inadéquats. Tout tourne autour d'un vaste complot politique, mais, pour autant, ce dernier ne nécessitait pas de détails aussi complexes que le lecteur, de toute manière, ne parvient pas à mémoriser en totalité. Il a donc le sentiment de passer à côté de quelque chose et de subir de sempiternelles coupures dans les rares scènes d'action qui ponctuent le roman. Le rythme s'améliore dans le dernier tiers, mais il est malheureusement déjà trop tard pour récupérer le lecteur perdu au départ.
Ces longueurs ne permettent pas non plus de s'attacher aux personnages : en retrait par rapport au reste, ils peinent à trouver leur place et n'inspirent qu'une vague sympathie teintée de déception. Il y avait de la matière, mais l'auteur n'a pas su leur insuffler une véritable profondeur, préférant s'arrêter sur des détails qui ne le méritaient pas forcément. Les dialogues, qui tombent souvent "à côté", n'améliorent pas les choses.
L'autre raison de ce détachement est le style : froid, distant, il ne permet pas au lecteur de profiter au maximum des effets provoqués par les péripéties vécues par les héros. Il reste détaché de la situation, trop spectateur, pas assez partie prenante de l'histoire.
Le style m'a déplu pour une autre raison. Autant l'auteur y va fort en descriptions en tous genres, autant parfois il utilise des raccourcis hallucinants qui font volontiers sourire. Exemple : "Seregil s'habilla dans le couloir, puis se mit en route au galop pour la cité". À côté de ça, le lecteur a droit à de longues descriptions du paysage alors qu'Alec, pressé par le temps, conduit son ami agonisant chez un magicien. Ses sentiments ? Ses craintes ? Son angoisse ? À la trappe. Il est plus important de montrer combien la cité est merveilleuse ! Bref...

Vous l'aurez compris, Nightrunner m'a profondément déçue. C'est, je pense, le type de roman de Fantasy capable de me dégoûter du genre... Heureusement qu'il est facile de passer à un autre sans a priori ! Si vous aimez les univers riches avec des détails à la pelle plus que des personnages et une histoire intéressants, ce roman est fait pour vous. Sinon, passez votre chemin. Personnellement, je ne poursuivrai pas l'aventure qui s'étale tout de même sur six tomes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Webzine