Laisse-moi te posséder

Laisse-moi te posséder
de Beth Kery

Éditions J'ai Lu
Collection Semi-poche Littérature

Sortie le 19 juin 2013
Semi-Poche / 443 pages / 13 €


Présentation de l'éditeur :


Étudiante en art et en architecture, Francesca Arno a été sélectionnée pour réaliser une peinture murale d'exception dans le nouveau building de Noble Enterprises. A la tête de cette société florissante : Ian Noble. Puissant, insaisissable, il contrôle tout ce qui l'entoure d'une main de maître. C'est à l'occasion d'un cocktail que Francesca fait sa connaissance. Une rencontre qui se révèle décisive, fatale. Elle est jeune, innocente. Il ne peut résister. Il l'attire, la possède. Et elle aime ça. C'est un jeu passionnel et exclusif. Un jeu de pouvoir sans aucune limite.
 
L'avis de Lila :

Le résumé proposé en 4ème de couverture annonce bien la couleur : il est ici question de possession et de désir. On peut donc logiquement s'attendre à un roman dans la veine de Dévoile-moi de Sylvia Day. Mais non, pas tellement, il s'agit d'une énième histoire BDSM vendue comme simple romance érotique, sans aucune précision à ce sujet, comme si ça coulait de source, que c'était devenu une pratique tellement courante et banale qu'il n'était même plus nécessaire d'annoncer au lecteur ce qu'il s'apprête à lire. Il est évident que ce type de romance a son public, mais il serait tout de même appréciable de préciser quelque part que le roman parle de BDSM, histoire de savoir à quoi s'attendre avant de choisir le roman (ou de le laisser, donc).

Ce roman est un mix des sagas de Sylvia Day et de E.L. James. On découvre ici l'histoire entre Francesca, jeune artiste encore étudiante, et Ian Noble, un milliardaire psychorigide et autoritaire. L'attirance est immédiate et s'en suit une histoire de sexe où les sentiments n'ont pas leur place. Francesca avait tout pour plaire : dans les premiers chapitres on pouvait entrevoir une femme indépendante, sûre d'elle et au caractère bien trempé. Mais dès que Ian la touche, ce qui arrive rapidement, elle se transforme en vierge soumise incapable de dire non à quoi que ce soit. Aucune remise en question, elle accepte tout, croit tout et ses rares tentatives de rébellion sont malvenues, tombent à plat et ressemblent davantage à des caprices. Dommage, vu ses premières réactions, on espérait vraiment voir enfin une femme de caractère dans une romance érotique. Ce ne sera donc pas pour aujourd'hui.

Ian est obsédé par le contrôle et n'a qu'une envie : contrôler Francesca, la posséder complètement, la mettre à sa merci. Ça tombe bien, elle est d'accord. Il avait lui aussi tout pour être un personnage envoûtant et passionnant. Mais il est aussi chaleureux qu'un bulot et ennuyeux à mourir. Beau, riche, intelligent, mais aussi fascinant qu'un papier-peint en moquette. Reste ses performances au lit, qui enthousiasmeront certainement les adeptes du BDSM, il faut lui accorder ça. Si ce n'est qu'il aime bien commenter les préliminaires et les ébats, et que ses réflexions peuvent prêter à rire, ce qui n'est pas vraiment le but.

Ce livre reprend les mêmes ingrédients que les autres romances érotiques sorties dernièrement : un homme riche a l'enfance malheureuse et une femme soumise qui accepte de le suivre dans tous ses fantasmes à lui (jamais à elle, notons) et qui a pour secret espoir de le soigner de ses blessures. Le dominateur et l'infirmière, une fois de plus.
Le roman souffre d'un manque de relecture, on trouve des incohérences à certains endroits, des fautes et des problèmes dans le déroulement de l'histoire : certains passages semblent se dérouler sur une journée puis soudainement la scène continue et le début avait en fait lieu des jours avant. Bizarre et déroutant.

Mais tout n'est pas négatif. Les scènes de sexe font bien leur office, c'est chaud bouillant et si l'on aime le BDSM, on en a pour son compte. Les personnes qui liront ce roman avant tout pour ces scènes-là seront donc comblées. Celles qui espèrent un peu de romance et de passion risqueront d'être frustrées : Ian n'est pas là pour rigoler, et il est prêt à sévir si jamais Francesca fait preuve de trop de passion ou de tendresse.
Un roman qui n'est pas mauvais, pas pire que les autres de cette nouvelle vague, mais qui ne plaira clairement pas à tout le monde. 

1 commentaire:

  1. Revue intéressante. Bien que n'étant pas mon style a attiré beaucoup d'attention.

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