Sasmira,
Tome 2 : La fausse note
de Laurent Vicomte & Claude Pelet
Editions Glénat
Sortie le 30 novembre 2011
Présentation de l'éditeur :
Stan, jeune pianiste tourmenté, a fait une rencontre qui a changé sa vie : il a croisé dans la rue une veille femme qui connaissait son nom. Elle est morte dans ses bras, non sans avoir, auparavant, susurré un poème et laissé une bague ornée d'un scarabée ainsi qu'une antique photographie. Sur cette photo jaunie, parmi d'autres personnes, se trouve une femme magnétique qui attire Stan.Sans lui expliquer les détails, il demande l'aide de sa fiancée Bertille pour trouver qui est cette mystérieuse vieille femme. Trop heureuse de renouer le contact avec son évanescent ami, celle-ci le met sur la piste de la maison qui a servi de décor à la photo. C'est dans la cave de cette belle demeure abandonnée que l'impossible s'est produit : Stan et Bertille se sont retrouvés transportés au début du siècle, au moment où la photo a été prise… Ils sont accueillis par Prudence, une femme d'’âge mûr, et par Sasmira, qui n'est autre que la sublime jeune femme de la photo.Coincés au début du XXe siècle, Stan et Bertille tentent de s'habituer et de démêler les mystères dans lequels il ont été plongés… Mais surtout, Stan cherche à percer l'énigme de Sasmira, qui semble venue d'un autre âge par on ne sait quelle grâce...
L'impression laissée par ce deuxième tome de Sasmira est mitigée. Un embarras dû autant au plaisir qu'à la déception d'avoir enfin entre les mains cet album attendu depuis des années. Cette suite inspire une appréciation en demi-teinte, et les raisons d'une telle perplexité tiennent sans doute au changement de dessinateur survenu en milieu d'album.
Car La fausse note est en réalité une bande-dessinée à quatre mains. Si la première partie signée Laurent Vicomte présente une incontestable virtuosité graphique sur les décors, les personnages, les tenues féminines et la mise en scène… il en va tout autrement dans la deuxième partie à la charge de Claude Pelet. Il ne faut pas se méprendre, celui-ci à un style agréable qui permet une continuité de la trame de l'histoire. L'artiste fournit un travail de jolie facture, mais qui n'égale en rien le talent d'un Vicomte. Les crayons de Pelet ne possèdent pas cette sensualité innée ni la poésie à laquelle nous avait habitué son prédécesseur.
L'intrigue se poursuit quant à elle, avec des dialogues et un scénario toujours signés par Vicomte. La trame de fond est en parfaite harmonie. On en apprend ainsi davantage sur la mystérieuse Sasmira ainsi que sur le personnage de Prudence, les conditions de leur rencontre par le passé… Un récit passionnant ancré dans la Belle Époque, riche en situations parfois cocasses et en rebondissements.
Sasmira : La fausse note se réclame BD de tous les contrastes : elle oscille entre le sublime et le "simplement" bien, le changement d'artistes en cours de création délimitant une véritable scission entre la première partie et la seconde. Ce deuxième album de la série Sasmira n'en reste pas moins une référence en matière de bande-dessinée francophone, même si sa lecture laisse un arrière-goût de déception.
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