Baiser d'adieu


Baiser d'adieu
de Allan Guthrie

Éditions Le Masque

Sortie le 15 septembre 2010
Format broché / 351 pages / 
19,30 €


Présentation de l'éditeur :

À Edimbourg, lorsqu’on a besoin d’emprunter de l’argent, on va trouver Cooper. Et si on ne rembourse pas à temps, on reçoit la visite de Joe Hope et de sa batte de base-ball. Mais maintenant, c’est au tour de Joe d’avoir des problèmes : sa fille adolescente a été retrouvée morte. Un suicide, à première vue, mais il a ses doutes sur la question. Puis sa femme alcoolique est assassinée. Et il est arrêté pour meurtre. Seulement, pour une fois, Joe est innocent, et apparemment la victime d’un coup monté. Aidé par un avocat commis d’office mais généreux, et de quelques camarades qui comptent parmi les vrais durs de durs du pays - dont une prostituée au grand cœur - Joe va essayer de découvrir qui l’a mis dans ce mauvais pas, et de se faire justice. À sa manière.


Chronique d'Ataensic :


Dans la capitale écossaise, Joe Hope travaille à coups de batte de baseball pour son ami Cooper, lui-même prêteur sur gages. La vie de Joe est bouleversée lorsqu’il apprend que sa fille unique s’est suicidée. Bien décidé à comprendre et venger la mort de Gemma, Joe s’envole pour les îles Orkney où il compte régler son compte à Adam Wright, le cousin de sa femme sensé veiller sur sa fille. Cependant tout ne se déroule pas comme prévu puisqu’à peine arrivé, il est mis en examen pour le meurtre de Ruth, sa femme qu’il n’a pas revue depuis la veille…



Baiser d’adieu est sombre, le langage y est cru et la violence omniprésente, et pourtant on ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine curiosité pour les personnages si atypiques d’Allan Guhtrie. Ces derniers sont entiers, profondément humains et surtout marqués par la vie, ils se dévoilent au fil du roman à la manière d’amis qu’on apprendrait à connaître, ils nous surprennent et brisent nos idées reçues.



Baiser d’adieu est aussi une réussite dans le sens où l’auteur pousse le lecteur à douter de tout et de tout le monde. La résolution de l’intrigue apparaît comme facilement identifiable, très vite on devine qui est le coupable et ce qui s’est réellement passé. On peut penser qu’il s’agit là d’un coup délibéré de l’auteur, car en effet lorsque Joe se met à penser comme nous les lecteurs, on se sent subitement beaucoup plus proche du personnage alors qu’auparavant il pouvait nous paraître un peu étranger au vu de sa façon de se comporter. On le sent plus intelligent et plus sensible, il nous incite à le suivre et le voir prendre sa revanche.



Précisons également que cette facilité à découvrir la machination qui pèse contre Joe n’enlève en rien l’impatience qu’on éprouve à la lecture de ce roman noir. La hâte nous saisit et nous garde scotchés jusqu’à l’affrontement final, celui où l’on voit avec satisfaction nos soupçons s’avérer exacts.



La tristesse, la noirceur de l’âme humaine et la brutalité portent le livre d’un bout à l’autre mais pas seulement parce qu’au milieu de toutes ces choses laides, la confiance, l’amour d’un père pour sa fille et même l’amitié ont aussi leur place.



Un agréable moment de lecture et un livre que je recommande à tous ceux qui n’ont pas peur de se prendre quelques coups.






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