La dernière geste, Premier chant Tome 1 : Dans l'ombre de Paris de Morgan of Glencoe



La dernière geste, Premier chant
Tome 1 : Dans l'ombre de Paris
de Morgan of Glencoe

Éditions ActuSF

Sortie le 20 septembre 2019
Format broché / 435 pages / 17,90 €



Présentation de l'éditeur :

Depuis des siècles, les Humains traitent les fées, créatures magiques dont ils redoutent les pouvoirs, comme des animaux dangereux.

L’alliance du Royaume de France, de l’Empire du Japon et du Sultanat Ottoman se partage désormais l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Ces féroces aristocraties oppriment leurs peuples et écrasent dans le sang toute révolte, qu’elle soit humaine ou féerique.

En choisissant les dangers de la liberté plutôt que la soumission aux règles de sa caste, la princesse Nekohaima Yuri va se forger ses propres valeurs et bientôt, mettra en péril la plus grande puissance du monde.

Au cœur de cette métamorphose, une amitié très improbable…


Avis de Lauryn :

Avec sa saga La dernière geste, Morgan propose un savant mélange d’uchronie et de fantastique. En 1995, la France est gouvernée par Louis XX, la technologie est contemporaine et les Fées vivent parmi les Hommes, bien mal d’ailleurs. À partir de ce postulat, l’auteure a construit un univers riche et divertissant, surtout pour les amateurs de Fées qui seront comblés par l’exploration détaillée et très imaginative de ces dernières. Elles amènent une touche de couleur chatoyante et poétique indéniable qui contrebalance l’aspect plus pragmatique et sévère des Hommes, avec leurs royaumes, leurs Empires et autres Sultanats régis par des règles strictes et des disparités sociales importantes. 

L’héroïne, Yuri, est un pur produit du Japon où toutes ces règles sont les plus sévères et les plus observées par les nobles. Son avenir semble tout tracé, son mariage programmé à l’avance, et rien ne devrait y faire obstacle. Bien entendu, rien ne va se passer comme prévu et Yuri va choisir la liberté, sans savoir que sa décision va avoir un impact sur les fondements même de la société. C’est donc ce choix qui est le point de départ de l’intrigue, avec des ramifications tentaculaires que l’auteure exploite au maximum pour faire durer le plaisir du lecteur. Et du plaisir, il y en a dans cette lecture. L’histoire est bien construite, avec peu d’action pour ce premier tome, mais c’est un passage indispensable pour permettre la mise en place de l’univers et des enjeux dont Yuri est le point central. Cela ne m’a pas dérangée du tout, je ne me suis pas ennuyée, sauf peut-être sur le passage de la préparation du bal, où il y a beaucoup de descriptions de vêtements. Mais c’est un point de détail dans le roman. Par contre, j’ai repéré, à la fin, une boulette scénaristique un peu embêtante, surtout parce que l'auteure s'appuie dessus pour expliquer un point important du roman. Toutefois, cela n’a pas gâché le plaisir de ma lecture, car j’ai vraiment adoré l’univers de l’auteure.

Côté personnages, Morgan a su rendre les différences sociales, les rigueurs de l’éducation japonaise, la rigidité de la royauté ou encore la richesse et l’originalité des différents types de Fées. Yuri est très convaincante, son père aussi rigide que possible, la reine de France torturée à souhait, le roi Louis XX purement odieux… Tous, personnages principaux ou secondaires, sont très réussis et chacun nous emmène dans son univers spécifique, qu’il soit Humain ou Fée.

Morgan a un style poétique qui, bien entendu, correspond à merveille à l’univers qu’elle a créé. Il est vraiment là pour donner de l’épaisseur à l’ensemble et c’est une chose que l’on savoure au fil de sa lecture. J’ai juste regretté que certains passages en anglais ne soient pas traduits car, pour quelqu’un qui ne possède que des notions dans cette langue, cela constitue un barrage à la compréhension du texte. Il a malheureusement fallu que je sorte le dictionnaire. Cela n’enlève en rien la beauté de cette découverte, et je suis déjà plongée dans le tome 2 !

À noter quelques coquilles (mots manquants), peu nombreuses heureusement, qui ne gênent pas la lecture, sauf à un endroit où il manque un morceau de phrase. Rien de dramatique.

Petite note : attention, il y a une spécificité dans la mise en page qui a failli me faire rater un passage. À la fin, après les remerciements et les chansons, il y a la dernière page du roman. Au départ, je ne l'avais pas vue, je l'ai découverte en rédigeant cette chronique !


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