L’autre femme de ta vie, de Sandie Jones



L'Autre Femme de ta vie
de Sandie Jones

Éditions Milady

Sortie le 3 juillet 2019
Format broché / 448 pages / Prix 19,50 €



Présentation de l'éditeur :

Tu ne voleras pas mon fils...
La vie d'Emily est bouleversée le jour où son chemin croise celui d'Adam. Après plusieurs déceptions amoureuses, elle a la certitude d'avoir rencontré l'homme qu'elle attendait depuis longtemps. Il est beau, intelligent, prévenant, et surtout, il l'aime plus que tout au monde. Lorsqu'il la demande en mariage et lui présente sa famille, l'idylle vire au cauchemar. La jeune fiancée découvre avec horreur qu'elle a une rivale : la mère d'Adam, qui affiche une hostilité marquée à son égard. Cette belle-mère envahissante, manipulatrice et sans scrupules est prête à tout pour empêcher le mariage. Dès lors, une menace pèse sur Emily : jusqu'à quelles extrémités sa belle-mère ira-t-elle pour la rayer de la carte ?

L'avis de Lila :

Emily rencontre Adam, c’est l’amour fou, l’entente parfaite, jusqu’au jour où arrive Pammie, la mère d’Adam. Dès les premiers instants, celle-ci fait tout pour éjecter Emily de la vie de son fils, ne reculant devant aucun mensonge ou manipulation. Emily voit clair dans son jeu, mais Adam, lui, demeure totalement sous la coupe de sa mère et prend systématiquement sa défense. On se demande alors comment les choses vont bien pouvoir se terminer, tant la situation s’envenime un peu plus entre les deux femmes à chaque chapitre.

L’idée de départ n’est pas très originale, mais malgré tout intrigante. J’étais vraiment curieuse de savoir jusqu’où Pammie irait pour se débarrasser d’Emily et laquelle des deux triompherait de l’autre. C’est uniquement cette curiosité qui m’a fait tenir jusqu’à la dernière page de ce roman qui tient plus du drama TV de l’après-midi que du thriller haletant et imprévisible.

Côté bons points, il y a donc l’idée de base, intéressante et bien déroulée, et le style de l’auteur, qui sans être génial tient la route. Ensuite, malheureusement, ça se corse.

Pour commencer, je ne saurais pas citer un seul personnage attachant dans ce livre. Emily est d’une bêtise confondante, l’archétype de la presque trentenaire égocentrique, désespérée de ses 500 grammes de trop, qui descend les bouteilles de vin comme d’autres s’enfournent des M&M’s, qui tombe folle d’amour au premier regard d’un homme super beau et hop hop, on se marie. Pendant tout le roman, s’il y a le choix entre une bonne et une mauvaise idée, Emily trouvera toujours le moyen d’en trouver une encore pire, ce qui n’aide pas franchement à s’y attacher.
Adam, le superbe mâle alpha de service, est un type abusif, détestable et toujours caché dans les jupes de sa mère. Malgré les panneaux clignotants autour de lui qui indiquent clairement “CONNARD”, Emily ne lui voit que des qualités et se traîne à ses pieds. Des fois, il pousse un peu mémé dans les orties, alors Emily boude pour la forme, mais elle le reprend toujours. Si on était dans un thriller psychologique abordant la question des mécanismes d’emprise, ce serait super. Mais ici, ce n’est pas le cas, la psychologie a plié bagage en même temps que les correcteurs (il manque des mots, quand il n’y en a pas en trop, un peu partout dans le livre), il ne reste donc que des personnages horripilants et problématiques qui essaient de nous faire croire à une belle histoire d’amour.

Les autres personnages ne sont qu’une succession de clichés : la colocataire fofolle mais toujours là en cas de coup dur, le meilleur ami gay qui n’existe que pour illuminer la vie d’Emily de ses conseils pertinents, et j’en passe.
Le personnage de Pammie est plutôt intéressant, c’est même le plus intrigant du roman, mais elle ne parvient pas à sauver l’ensemble.

L’histoire réussit tout de même à intéresser, encore une fois, on a envie de connaître son dénouement. À cet égard, le twist de fin est bon, même si amené sans aucune subtilité. Le souci de ce twist est qu’il manque de crédibilité, non pas dans ce qu’il raconte, mais dans l’éclairage qu’il apporte au comportement des personnages dans les 400 pages précédentes. Enfin, oui, ça explique, mais c’est un poil abusé et il y avait un million de façons plus saines, faciles et directes de faire autrement.

En résumé, un petit thriller correct pour se détendre l’été, avec une intrigue intéressante. Malheureusement, trop de clichés et trop de personnages horripilants gâchent l’ensemble.




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