Des choses fragiles de Neil Gaiman



Des choses fragiles 
Nouvelles et merveilles
de Neil Gaiman

Éditions J'ai lu

Sortie le 10 novembre 2010
Format poche / 476 pages / 8,10 €


Présentation de l'éditeur :

Rencontrer les Grands Anciens dans les rues de Londres, goûter la chair de l'oiseau-soleil d'Égypte, survivre aux antivirus de la Matrice, voilà un aperçu des voyages auxquels nous invite Neil Gaiman, dans autant de fables tragiques et grotesques, de poèmes doux et cruels, de récits terribles et merveilleux, où réalité et fantasme s'accouplent à l'ombre de Conan Doyle, H.P. Lovecraft, C.S. Lewis ou encore Ray Bradbury. Une mosaïque de sons, d'odeurs, d'idées, d'échos, de souvenirs éphémères, de choses fragiles à garder précieusement dans le grenier de sa mémoire.

L'avis de Lauryn :

« Je crois que je prĂ©fĂ©rerais me souvenir d'une vie gaspillĂ©e en choses fragiles que passĂ©e Ă  Ă©viter toute dette morale. » Cette phrase, issue d'un rĂŞve de l'auteur, marque le dĂ©but du recueil et l'introduction, très riche, qu'il a dĂ©cidĂ© d'Ă©crire. Pour chaque nouvelle, il explique sa naissance, son objectif et les Ă©ventuelles difficultĂ©s qu'il a rencontrĂ©es. Le lecteur a ainsi droit Ă  des anecdotes parfois amusantes qui intĂ©resseront tous ceux qui aiment voir l'envers du dĂ©cor.

Il n'est pas évident de chroniquer un recueil de nouvelles sans spoiler ou parler de chaque nouvelle. Disons simplement que ce recueil est très varié, avec des idées excellentes comme cette aventure décalée dans l'univers de Holmes, les saisons qui se rassemblent autour du feu pour se raconter des histoires drôles, ce souvenir d'enfance horrible qui refait soudain surface, cette histoire d'une vampire qui tente de vivre sans faire trop de mal, ou encore cette aventure victorienne où le fantastique n'est pas ce que l'on imagine. Quelques poèmes émaillent ce recueil et l'ensemble est vraiment très agréable à lire, avec de très belles surprises, et le lecteur se surprend même à apprécier davantage les histoires sombres, mélancoliques et teintées de macabre. Peut-être parce que c'est là que s'exprime le mieux le talent de Gaiman, un novelliste accompli.

La seule chose qui pourra éventuellement perturber, c'est la présence, en fin de recueil, d'une nouvelle dans l'univers d'American Gods. Ceux qui n'ont pas lu l'ouvrage risquent d'être gênés, et de ne pas comprendre un certain nombre d'éléments, ni même de s'attacher au personnage principal, Ombre, dont on n'apprend rien ici. Son caractère, ses manies et son vécu influencent ses décisions, mais, comme ils ne sont pas exposés ici, la lecture de la nouvelle s'avère assez étrange. À mon avis, mieux vaut lire le roman avant d'attaquer cette aventure complémentaire.

Pour résumé, je dirai que si vous aimez les nouvelles, il ne faut pas passer à côté de ce recueil. Il est vraiment de très grande qualité et, pour quelqu'un qui n'aime pas la poésie, j'avoue avoir pris plaisir à lire les quelques poèmes disséminés dans l'ouvrage, car ils transportent le lecteur dans l'univers de Gaiman, avec ses mots et son style inimitables. À découvrir !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Webzine