Le Projet Bleiberg


Le Projet Bleiberg
de David S. Khara

Éditions CRITIC

Paru le 6 octobre 2010
Format broché / 272 pages / Prix 17 €

La quatrième de couverture :

« Depuis hier, je ne suis plus aussi sûr d’avoir envie de crever, du moins, pas avant d’avoir tiré cette histoire au clair. Et en plus, j’ai de la monnaie à rendre. »

1942. Pologne. Camp de Stutthof. Le chef suprême de la SS rencontre secrètement le scientifique en charge du plus important projet du 3e Reich.

De nos jours. États-Unis.
Jay Novacek, jeune trader new-yorkais, dépressif et alcoolique, reçoit la visite de deux émissaires de l’armée. Son père, haut gradé de l’US Air Force, vient de mourir dans d’étranges circonstances. Aussitôt, la C.I.A. dépêche une pétillante recrue pour protéger le fils du défunt.
Au même moment, près de la base de Langley en Virginie, un agent du Mossad abat un espion à l’issue d’un interrogatoire musclé. Muni de nouvelles informations, il se rend vers son prochain objectif : un certain Jay Novacek.

Venue des heures les plus sombres de l’Histoire, une terrible machination se met en branle, menaçant l’humanité tout entière. N’est-il pas déjà trop tard pour l’arrêter ?

L'avis d'Heclea :

Voilà un livre qui saura ravir à la fois les amateurs de thrillers historiques et les amateurs de thrillers politiques. David S. Khara sait nous présenter le meilleur de chaque, nous offrant un roman passionnant, très rythmé, qui sait nous captiver dès les premières pages.

L’intrigue prend sa source plusieurs années en arrière pour mieux revenir sur le devant de la scène, à notre époque ; l’auteur en profite pour nous décrire des passages de l’Histoire, pour nous livrer indices et révélations à son rythme, alternant avec brio les sauts dans le passé et les retours dans le présent. Il n’hésite pas à changer son type de narration, suivant par moments notre héros principal, le laissant nous conter ses déboires, pour mieux passer ensuite au style indirect avec les autres personnages. Cette manière de faire peut paraître déstabilisante au début, mais apporte finalement un je-ne-sais-quoi qui nous rapproche de Jay, qui nous fait vivre l’aventure à travers ses yeux, qui nous présente directement l’action.

Ce anti-héros par excellence, arrogant et peu intéressant au départ, évolue au fil de l’histoire, dévoilant ses faiblesses, ses qualités, son humour, pour devenir un personnage que l’on apprécie, auquel on s’attache et dont on aime suivre les déboires et réussites. Ses relations avec les autres protagonistes sont savoureuses, nous proposant tour à tour amitié, attachement, curiosité, haine ou encore séduction. Il est d’ailleurs intéressant que l’auteur arrive à nous faire vivre tous ces sentiments, bien souvent exacerbés, en si peu de pages. Et pourtant, rien ne parait exagéré ; au contraire, tout coule naturellement, apportant un intérêt supplémentaire à une intrigue déjà bien rodée.

Parallèlement à la trame principale et aux personnages, le sujet abordé nous entraîne dans une réflexion sur notre histoire passée, mais également sur les dérives encore possibles de la science, pour peu que celle-ci rencontre un nouveau Docteur Frankenstein. De quoi faire froid dans le dos lorsque l’on imagine les suites possibles à de tels évènements.

Un thriller en tous points passionnant, donc, aussi bien par son côté historique que par son rythme enlevé. Un roman pour jouer à se faire peur et réfléchir aux conséquences des erreurs du passé. Un livre également parfait pour se détendre et se laisser embarquer dans une histoire à cent à l’heure. Un projet Bleiberg à découvrir, tout simplement !

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