Les chroniques des Gardella Tome 1 : Chasseurs de vampires de Colleen Gleason


Les chroniques des Gardella
Tome 1 : Chasseurs de vampires
de Colleen Gleason

City Editions

 Sortie le 8 septembre 2010
Grand Format / 416 pages

Présentation de l'éditeur :

A chaque génération, un membre de la famille Gardella hérite des lourdes responsabilités familiales : cette fois, c'est Victoria Gardella qui est appelée à devenir chasseuse de vampires. Héritière d'une longue lignée de Vénatores, elle doit perpétuer cette ancestrale tradition. Dans les rues du Londres de l'époque victorienne, elle se révèle une redoutable adversaire des créatures des ténèbres. Jusqu'au jour où une passion dévastatrice s'en mêle. Victoria se retrouve écartelée entre son devoir familial et le célibataire le plus en vue de la capitale, le fascinant marquis Phillip de Rockley. En affrontant le vampire le plus puissant de toute l'Histoire, Victoria va devoir choisir entre son devoir et ses sentiments... Le premier volet d'une série best-seller pour les amateurs de sensations fortes.

Chronique d'Elaura :


Envie de fantastique gothique sur fond de règne victorien ? Collen Gleason l'a fait ! Et de manière très convaincante !
Ce premier opus des Chroniques de Gardella nous plonge dans un Londres sombre où les vampires tapis dans l'ombre guettent leurs proies en quête de sang chaud, où les bas-fonds n'ont jamais été aussi dangereux … où les jeunes filles de 19 ans sont des chasseuses de vampires ! Du moins l'une d'entre elles, Victoria Gardella. Reprenant le flambeau d'une longue lignée de Vénatores, elle perpétue la tradition familiale de tuer les vampires et de débarrasser Londres de ces êtres impies. Pour ce faire, elle est aidée par sa tante Eustacia, elle-même Vénatores, que son grand âge oblige à garder la maison, mais également par l'énigmatique Maximilian Pesaro, un italien ténébreux au caractère extrêmement déplaisant.

Mais Victoria est aussi une débutante qui doit faire son entrée dans le monde pendant la saison londonienne et se trouver un mari. Éprise du beau marquis Phillip de Rockley, elle devra choisir entre sa mission et son cœur, à moins de pouvoir allier les deux … mais à quel prix ?

Ce premier volet est une véritable surprise tant le mélange de la romance régence au fantastique fait mouche ! En situant son histoire à l'époque victorienne, l'auteure nous entraîne dans une intrigue certes classique, mais rafraîchissante, où les vampires sont de vrais méchants, pieux dans le cœur, ail et eau bénite à la clé. La condition des femmes de l'époque oblige notre héroïne à maints stratagèmes pour accomplir son devoir et notre intrépide jeune femme se retrouve bien souvent dans des situations inextricables. Le style de l'auteure est fluide, totalement en adéquation avec l'époque et malgré quelques petits anachronismes, nous prenons beaucoup de plaisir à lire cette agréable mise en bouche. M'est avis que la suite va être plus que passionnante …

Un début réussi pour une saga atypique qui ravira autant les amoureux du fantastique victorien que les inconditionnels de la romance historique.

Chronique de Tan :


Encore une nana qui se bat contre les vampires, me direz-vous. Eh bien oui, mais pour une fois, ça n’est pas de l’urban fantasy au sens strict puisque que l’histoire se déroule dans l’Angleterre du début du 19e siècle, visiblement quelques années après la parution du Vampire de Polidori (1819) vu comme cette œuvre hante les esprits de la haute société dans ce livre. Les vampires y sont d’ailleurs très old school. Ils ne peuvent traverser un cours d’eau, ils n’aiment pas l’ail, ni l’argent et craignent le soleil et les pieux. J’ai presque été envahie par un sentiment de nostalgie en découvrant ça. Pour la petite histoire, ces vampires-là sont des descendants de Judas Iscariote d’où l’aversion pour l’argent. 
Mais revenons à notre nouvelle héroïne. Victoria ou comment devenir Venator (ie chasseuse de vampires) dans le monde guindé de l’aristocratie londonienne. Le résumé laisse deviner qu’il pourrait s’agir d’un buffy-like avec son histoire de « à chaque génération » et c’est exactement ça. Dès le départ, j’ai très bien ressenti le côté Buffy et j’ai eu un peu de mal à passer outre l’impression qu’il s’agissait d’un livre pour jeunes adultes. Bien que Victoria ait 19 ans, soit parfaitement brune et certainement plus futée que Buffy à ses débuts, elle a les mêmes habitudes que la tueuse de Sunnydale : entraînement physique, ronde de nuit et scènes d’action pieu en main. Elle dégage aussi une certaine fraîcheur et innocence alors qu’on la voit aller de bal en bal pour être courtisée et trouver un mari. Là s’arrête la comparaison. Avoir 19 ans au 19e siècle implique beaucoup de choses, notamment de se trouver un bon parti et de lui assurer une succession. Et être Venator, c’est maîtriser l’art de se battre en jupons, planquer des pieux dans sa coiffe et savoir aussi bien faire illusion auprès des prétendants que des vampires. Autant dire que la tâche est ardue et que c’est là-dessus que repose tout le premier tome. Victoria y découvre sa nouvelle fonction, ses nouveaux pouvoirs, ses nouveaux alliés et ennemis tout en essayant de mener sa vie de débutante dans la haute société. Un parcours initiatique express dont elle ressortira plus mature tout en ne perdant pas son très mordant sens de l’humour et sa tête bien faite.


Une chose dont je commence à perdre l’habitude, c’est de lire des livres où l’histoire est racontée de plus de deux points de vue. Ici, tout le monde a le droit de donner sa vision des choses et il y a même un pseudochœur « à la Shakespeare » qui nous informe régulièrement des dernières rumeurs et perceptions des événements par le commun des mortels (Winifred, Melisande et Petronilla en l’occurrence). Ça permet vraiment d’avoir une vision plus globale de l’intrigue et de se rendre compte des petits détails dont l’héroïne n’a pas conscience, mais qui donnent des pistes pour le tome 2. Qui dit livre en costumes dit aussi travail au niveau du style. Ça pourrait passer pour pompeux, mais j’ai trouvé ça plutôt charmant et ça aide bien à rentrer dans l’époque. La façon dont les gens s’adressent les uns aux autres est plus subtile, ça change. Pour tout dire, il n’y a qu’un gros écart de langage (enfin deux, mais l’autre est moins notable) et je l’ai reporté dans les citation  ci-dessous tellement il m’a fait sourire par son incongruité. Malheureusement (ou heureusement), tout n’est pas que combats, bluettes et querelles entre Victoria et son alter ego masculin Max, il y a aussi une trame hautement dramatique qui, je l’avoue, me pince un peu le cœur quand j’y repense. C’est un passage nécessaire, inéluctable, mais ô combien dur. Et c’est ce petit truc pas très drôle qui me fait dire que, malgré les quelques longueurs du début, ce livre vaut plus que 3/5 (j’ai mis 4 sur Goodreads). J’ai les doigts qui commencent à me démanger et je lirais bien la suite, mais chaque chose en son temps. En plus, j’ai un problème. Je me suis spoilée les yeux toute seule en cherchant le 3e tome sur Amazon (saleté de résumé qui dit tout) et je ne suis pas sûre d’aimer la direction prise par la suite. J’ai peur que certains passages à venir dans le tome 2 soient très douloureux. 


8 commentaires:

  1. Génial ce blog!
    le visuel est superbe.
    Je sens que ça va être énorme!!!
    Je vais faire un petit billet chez moi pour l'annoncer! :)

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  2. Tu m'a devancée Phooka et enlevé les mots de la bouche ! Vraiment magnifique ! Longue vie à ce beau bébé !

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  3. Il est superbe ce blog, l'alliance des couleur et magnifique... bref que du beau ^^

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  4. Très joli ce blog, j'ai hâte de tout découvrir

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  5. Whoua c'est super !! Mon premier com sur le blog *snif snif*

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  6. Un peu à la bourre, comme d'hab, mais joli boulot, félicitations les filles ;o)

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