Sharakhaï, Tome 1 : les douze Rois de Sharakhaï de Bradley P. Beaulieu



Sharakhaï,
Tome 1 : Les Douze Rois de Sharakhaï
de Bradley P. Beaulieu

Éditions Bragelonne

Sortie le 10 juin 2020
Format poche / 760 pages / 8,90 €


Présentation de l'éditeur :

Dans les arènes de Sharakhaï, la perle ambrée du désert, Çeda combat tous les jours pour survivre. Comme de nombreux autres, elle espère la chute des douze Rois immortels qui dirigent la cité depuis des siècles. Des souverains cruels et tout-puissants qui ont peu à peu écrasé tout espoir de liberté, protégés par leur unité d'élite de guerrières et les terrifiants asirim, spectres enchaînés à eux par un sinistre pacte. Tout change lorsque Çeda ose braver leur autorité en sortant la sainte nuit de Beht Zha'ir, alors que les asirim hantent la ville. L'un d'eux, coiffé d'une couronne en or, murmure à la jeune fille des mots issus d'un passé oublié. Pourtant, elle les connaît. Elle les a lus dans un livre que lui a légué sa mère. Et le lien que Çeda découvre entre les secrets des tyrans et sa propre histoire pourrait bien changer le destin même de Sharakhaï...


Avis de Lauryn :


Avec Sharakhaï, Bradley Beaulieu a décidé de créer un univers oriental construit autour d’une vaste cité qui, à elle seule, est un personnage à part entière du roman. L’ensemble est riche, très fouillé, avec de nombreux protagonistes qui ont tous un rôle à jouer dans l’intrigue.

Celle-ci est centrée sur Çeda, jeune guerrière des arènes au passé douloureux, qui s’est fixée un objectif a priori inatteignable : tuer les douze Rois. Si ces derniers ont de nombreux ennemis, jamais personne n’a réussi à les atteindre, tant leur pouvoir est grand. Mais Çeda a un secret qui va lui permettre de se rapprocher d’eux, et elle compte bien là-dessus pour faire enfin pencher la balance. Autour de la jeune femme, plusieurs personnages secondaires gravitent, tous avec des histoires différentes, mais un objectif commun. Il y a donc beaucoup d’intrigues, de mensonges et de faux-semblants.

L’histoire est très bien construite, avec différents points de vue et des flashbacks réguliers pour découvrir le passé de Çeda. L’auteur prend son temps pour tout mettre en place et étoffer au maximum ses différents personnages. Cela donne quelque chose de touffu, parfois un peu lent, mais très immersif. Le lecteur peut ainsi s’attacher plus facilement, et il a le choix : il n’a pas à se contenter des personnages principaux. C’est intelligent et cela offre de nombreuses possibilités pour la suite.

En effet, ce premier tome met l’échiquier en place, chacun avance ses pions et les premiers coups sont joués, si bien que l’on peut imaginer un second tome plus tonique… et plus sanglant. Mais, pour l’instant, il s’agit de présenter chaque personnage (et il y en a quand même pas mal) avec tous ces détails qui font leur richesse, et le lien particulier qui les unit au centre de cette trilogie : la ville de Sharakhaï. Elle aussi a un passé tourmenté, riche en événements, et se révèle pleine de paradoxes. Elle ne se contente pas d’être le décor de l’histoire, elle constitue à elle seule une grosse partie de l’histoire. C’est l’une des belles réussites de ce roman, qui ravira les amateurs de Fantasy, surtout ceux désireux de vivre un agréable dépaysement.

Le style de l’auteur colle bien à l’ensemble, avec le dynamisme et l’esprit de détail nécessaire à la construction d’une telle saga (cinq tomes et quatre hors-série). Je lirai avec plaisir la suite, et j’ai hâte de savoir comment chacun compte tirer son épingle du jeu, tout en sachant que cela ne peut se faire sans un certain nombre de morts parmi eux.




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