Les Highlanders
Tome 2 : La rédemption du Berserker
de Karen Marie Moning
Éditions J'ai lu
Sortie le 31 décembre 2011
Format poche / 407 pages / Prix 7,40 €
Présentation de l'éditeur :
La très belle Jillian Saint-Clair se destine au cloître. Elle n’aime qu’un seul homme, Grimm Roderick, qui l’a toujours ignorée. Impatient de marier sa fille, Gibraltar Saint-Clair décide d’inviter au château trois soupirants : le noble Quinn, le cynique Ramsay et… Grimm. Mortifiée que ce dernier l’ait de nouveau rejetée, Jillian décide de le rendre fou de jalousie. Elle ignore que Grimm est un Berserker, un guerrier légendaire d’une force surhumaine… mais pas tout à fait humain.
L'avis de Lila :
Nous avions déjà brièvement croisé Grimm dans le premier tome de la
série. Ici, l'histoire se concentre sur lui, son passé, sa malédiction et,
bien sûr, sa relation avec Jillian. Grimm a fui sa famille et son clan
après un drame dont il tient son père pour responsable. C'est aussi à
cette époque qu'il s'est découvert Berserker : quand il est fâché, il se
transforme en un guerrier surpuissant. Il maîtrise son côté sauvage
tant bien que mal, mais il ne parvient pas à accepter cette part de lui. C'est après avoir quitté sa famille qu'il s'est réfugié dans celle,
extrêmement riche et puissante, de Jillian. À l'époque, ils étaient
tous deux à peine sortis de l'enfance. Quelques années plus tard, un
autre drame survient et Grimm plie bagage du jour au lendemain en
plantant Jillian sur place d'une manière peu aimable.
Bond dans le temps : Jillian est devenue adulte et son ambition de rester vieille fille fait le malheur de ses parents. Elle est secrètement amoureuse de Grimm depuis toujours et, comme il a été très clair sur le fait qu'il ne l'aimerait jamais, elle préfère rester célibataire et le revendique haut et fort. Ses parents ne sont pas très enthousiasmés par l'idée. Pour eux, leur fille doit se marier avant que sa date de péremption soit passée. Même s'ils sont sincèrement inquiets de la voir renoncer à l'amour, il y a quand même un côté lourdingue dans leur discours, qui tourne beaucoup sur le fait que Jillian devrait absolument jouer avec le trilili d'un monsieur pour que sa vie vaille la peine d'être vécue (et c'est toujours gênant de voir des parents parler de ça au sujet de leur enfant).
Heureusement (ou pas), ils ont une super idée pour régler ça : coincer leur fille pendant plusieurs mois avec les trois hommes les plus chauds bouillants du pays, des hommes "suffisamment hommes pour savoir quand il faut agir". Et en croisant les doigts pour que l'un d'eux réussisse à la bousculer comme il faut (mais sans lui prendre sa petite fleur si possible, de gré ou de force). Et comme ils savent qu'elle n'acceptera jamais un tel plan, ils partent du château en la laissant devant le fait accompli. C'est bien, ça permet aux lectrices de relativiser sur leur propre famille.
Certes, tout est présenté avec des bons sentiments qui dégoulinent de partout et l'auteur insuffle un peu de noblesse à leur conduite plus tard dans l'intrigue. On voit bien que Jillian et ses parents s'adorent totalement. Mais le processus reste un peu dérangeant.
On a donc une Jillian qui voit rouge en découvrant le plan de ses parents (tu m'étonnes !) et sa fureur ne fait qu'augmenter quand elle réalise que Grimm compte parmi ses courtisans imposés. Elle ne lui a jamais pardonné de l'avoir laissée. Lui, de son côté, regrette bien d'être venu et se pense trop dangereux pour avoir le droit d'aimer, donc il passe son temps à sortir des horreurs à Jillian pour la repousser, tout en se pâmant d'amour devant sa beauté, son humour, sa bonté, son intelligence, etc. Elle le lui rend bien d'ailleurs, entre deux insultes, elle s'extasie intérieurement sur lui. C'est une trame cliché et usée jusqu'à la corde, mais qui a ses fans, donc admettons. En arrière-plan, on a aussi les deux autres courtisans, des types un peu fades qui font tapisserie en attendant de servir à faire avancer l'intrigue.
Grimm est assez complexe, c'est un personnage intéressant, même s'il aurait pu être encore plus développé. Il a tout du highlander sexy et ténébreux, donc de ce point de vue, le contrat est parfaitement rempli. Jillian est insupportable. Capricieuse, revancharde et colérique, elle passe 90 % du roman à taper du pied comme une enfant de 5 ans, ce qui rend particulièrement agaçant le fait que chaque personne qu'elle croise tombe fou d'admiration pour son immense perfection. Malgré tout, la romance entre ces deux personnages réussit à créer un peu d'intérêt. On ne s'ennuie pas pendant la lecture : quelques répliques bien senties, des scènes coquines bien dosées, de l'action et plusieurs rebondissements (souvent prévisibles) qui apportent du rythme à l'ensemble.
Ce roman n'est pas nul, il constitue une romance historique qui offre ce qu'on en attend, et il est plutôt bien écrit, mais il accumule quand même bon nombre de défauts qui sont difficiles à occulter. On est vraiment très loin de la saveur de la saga Fièvre, de sa force et de sa complexité. Et c'est malheureusement difficile d'en faire abstraction quand on sait de quoi l'auteur est capable. On dira qu'elle s'est bonifiée avec le temps, pour notre plus grand plaisir. Très franchement, si ça avait été un autre auteur, j'aurais stoppé là. Mais tout le monde s'accorde à dire que le style de KMM s'améliore au fil des tomes et que ça devient vraiment top. Je croise les doigts, car j'ai acheté toute la saga dans une frénésie d'achats post lecture Fièvre.
Bond dans le temps : Jillian est devenue adulte et son ambition de rester vieille fille fait le malheur de ses parents. Elle est secrètement amoureuse de Grimm depuis toujours et, comme il a été très clair sur le fait qu'il ne l'aimerait jamais, elle préfère rester célibataire et le revendique haut et fort. Ses parents ne sont pas très enthousiasmés par l'idée. Pour eux, leur fille doit se marier avant que sa date de péremption soit passée. Même s'ils sont sincèrement inquiets de la voir renoncer à l'amour, il y a quand même un côté lourdingue dans leur discours, qui tourne beaucoup sur le fait que Jillian devrait absolument jouer avec le trilili d'un monsieur pour que sa vie vaille la peine d'être vécue (et c'est toujours gênant de voir des parents parler de ça au sujet de leur enfant).
Heureusement (ou pas), ils ont une super idée pour régler ça : coincer leur fille pendant plusieurs mois avec les trois hommes les plus chauds bouillants du pays, des hommes "suffisamment hommes pour savoir quand il faut agir". Et en croisant les doigts pour que l'un d'eux réussisse à la bousculer comme il faut (mais sans lui prendre sa petite fleur si possible, de gré ou de force). Et comme ils savent qu'elle n'acceptera jamais un tel plan, ils partent du château en la laissant devant le fait accompli. C'est bien, ça permet aux lectrices de relativiser sur leur propre famille.
Certes, tout est présenté avec des bons sentiments qui dégoulinent de partout et l'auteur insuffle un peu de noblesse à leur conduite plus tard dans l'intrigue. On voit bien que Jillian et ses parents s'adorent totalement. Mais le processus reste un peu dérangeant.
On a donc une Jillian qui voit rouge en découvrant le plan de ses parents (tu m'étonnes !) et sa fureur ne fait qu'augmenter quand elle réalise que Grimm compte parmi ses courtisans imposés. Elle ne lui a jamais pardonné de l'avoir laissée. Lui, de son côté, regrette bien d'être venu et se pense trop dangereux pour avoir le droit d'aimer, donc il passe son temps à sortir des horreurs à Jillian pour la repousser, tout en se pâmant d'amour devant sa beauté, son humour, sa bonté, son intelligence, etc. Elle le lui rend bien d'ailleurs, entre deux insultes, elle s'extasie intérieurement sur lui. C'est une trame cliché et usée jusqu'à la corde, mais qui a ses fans, donc admettons. En arrière-plan, on a aussi les deux autres courtisans, des types un peu fades qui font tapisserie en attendant de servir à faire avancer l'intrigue.
Grimm est assez complexe, c'est un personnage intéressant, même s'il aurait pu être encore plus développé. Il a tout du highlander sexy et ténébreux, donc de ce point de vue, le contrat est parfaitement rempli. Jillian est insupportable. Capricieuse, revancharde et colérique, elle passe 90 % du roman à taper du pied comme une enfant de 5 ans, ce qui rend particulièrement agaçant le fait que chaque personne qu'elle croise tombe fou d'admiration pour son immense perfection. Malgré tout, la romance entre ces deux personnages réussit à créer un peu d'intérêt. On ne s'ennuie pas pendant la lecture : quelques répliques bien senties, des scènes coquines bien dosées, de l'action et plusieurs rebondissements (souvent prévisibles) qui apportent du rythme à l'ensemble.
Ce roman n'est pas nul, il constitue une romance historique qui offre ce qu'on en attend, et il est plutôt bien écrit, mais il accumule quand même bon nombre de défauts qui sont difficiles à occulter. On est vraiment très loin de la saveur de la saga Fièvre, de sa force et de sa complexité. Et c'est malheureusement difficile d'en faire abstraction quand on sait de quoi l'auteur est capable. On dira qu'elle s'est bonifiée avec le temps, pour notre plus grand plaisir. Très franchement, si ça avait été un autre auteur, j'aurais stoppé là. Mais tout le monde s'accorde à dire que le style de KMM s'améliore au fil des tomes et que ça devient vraiment top. Je croise les doigts, car j'ai acheté toute la saga dans une frénésie d'achats post lecture Fièvre.
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