Requiem d'un soupir de Tiffany Schneuwly

Le requiem d'un soupir
de Tiffany Schneuwly

Illustration de couverture par Cécile Guillot
d'après une photo de Eléonore Leibzig

Éditions Val Sombre


Présentation de l'éditeur :


Une inspiration… une expiration… un soupir…
La vie de Mercedes se résume à cela. A 19 ans, elle souffre d’un asthme sévère et ne peut profiter de sa vie comme elle le souhaite.
Voyant qu’elle passe à côté de toutes les expériences qu’elle devrait vivre durant son adolescence, une étrange petite fille va venir à sa rencontre afin de lui apprendre à profiter de sa vie.

L’asthme est une maladie commune, mais pas moins grave pour autant. Découvrez l’histoire d’une jeune fille qui se bat pour survivre, pour soupirer son requiem…


Une partie des gains relatifs à la vente de cette ouvrage sera reversée à la Ligue Pulmonaire Fribourgeoise.
Si vous souhaitez plus d'infos, je peux vous mettre un petit mot de l'auteure.
L'avis de Dementia:

Requiem d’un soupir, ou comment allier un sujet difficile au fantastique.

Commençons par ce qui pourrait gêner le lecteur. Le style de l’auteure est d’un premier abord simpliste, point de tournures compliquées, de vocabulaire soutenu ou encore d’envolées lyriques. Les phrases sont courtes et le vocabulaire courant. Autre particularité, certaines expressions utilisées laissent circonspect. Pour bien comprendre l’emploi des mots comme « souper » dans la bouche d’une ado de dix-neuf ans, il faut aller voir un peu plus du côté de l’auteure. Et la solution est là, devant vos yeux ! Tiffany Schneuwly est Suisse, et à ce titre elle possède les expressions propres à sa culture.

Concentrons-nous sur les personnages à présent.
À 19 ans, Mercedes n’est pas une ado comme les autres. Cinq ans plus tôt, elle devient asthmatique et sa vie se trouve alors rythmée par la maladie, ou plutôt par les crises. Et elle en fait souvent ! Elle n’a que deux amies, qu’elle côtoie depuis l’enfance, ce sont les seules à savoir quoi faire dans les cas d’urgences, et ce sont les seules personnes avec qui elle passe du temps. Elle ne veut pas se rapprocher des autres, elle ne veut pas parler de sa maladie, et surtout elle ne veut pas voir la pitié dans leurs yeux. Elle voudrait être traitée comme une personne normale, et se refuse de rencontrer un garçon. Mais par-dessus tout elle culpabilise. Elle s’en veut de faire souffrir sa mère. Cette dernière est une véritable maman-poule. Aux petits soins pour sa fille dès qu’elle le peut, elle se fait énormément de soucis, et à juste titre.
Les meilleurs amies de Mercedes, Alice et Coralie, sont bien présentées, cependant leur psychologie n’est pas développée outre mesure puisque nous sommes dans la tête de Mercedes. Ce qui est notable toutefois, c’est qu’elles sont extrêmement présentes pour notre héroïne, et qu’elles essaient de faire en sorte qu’elle ait une vie normale.
Enfin il y a Arnaud et la petite fille. Ce sont des piliers, des personnages qui chamboulent l’histoire, et qui font réfléchir Mercedes… La petite fille est-elle vraiment une inconnue ?

C’est le thème du livre qui en fait sa force. Nous sensibiliser à l’asthme est tout à l’honneur de l’auteure. Cette maladie est banalisée, hors elle n’épargne pas ceux qui en souffre. Elle n’est pas bénigne, même si elle est de mieux en mieux traitée et contenue. L’asthme a différents degrés suivant les personnes atteintes, mais il n’en reste pas moins qu’elle est incurable. Dans ce roman, on parle enfin de cette maladie qui touche énormément de monde et qui porte à conséquence sur la vie des asthmatiques et celle de ceux qui les entourent. Ce n’est pas un livre où l’on pleure d’un bout à l’autre, attention ! L’auteure a su mêler ce sujet sensible au fantastique, et elle le fait bien.

NB :
Point important, si vous regardez en bas de la quatrième de couverture, vous découvrirez qu’une partie des bénéfices relatifs à la vente du livre sont reversés à la ligue Pulmonaire Fribourgeoise. Alors, en achetant ce livre vous ferez d’une pierre deux coups !

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