Les Oubliés du dimanche
de Valérie Perrin

Éditions Le Livre de Poche

Sortie le 4 octobre 2017
Format poche / 416 pages / 8,40 €

Justine, vingt et un ans, vit chez ses grands-parents avec son cousin Jules depuis la mort de leurs parents respectifs dans un accident. Justine est aide-soignante aux Hortensias, une maison de retraite, et aime par-dessus tout les personnes âgées. Notamment Hélène, centenaire, qui a toujours rêvé d'apprendre à lire. Les deux femmes se lient d’amitié, s'écoutent, se révèlent l'une à l'autre. Grâce à la résidente, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire. Un jour, un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite et fait une terrible révélation.
À la fois drôle et mélancolique,  un roman d'amours passées, présentes, inavouées... éblouissantes.

Dans ce roman, on rencontre Justine, à peine âgée de vingt-et-un ans, qui vit dans un petit village où tout le monde se connaît, où il n’est pas rare que des jeunes comme elle se sauvent vers les grandes villes, et où chaque pas de travers peut être commenté par les voisins. Cependant, non seulement Justine ne semble absolument pas pressée de partir, mais de plus, elle aime passer du temps dans la maison de retraite dans laquelle elle travaille. Fait atypique pour une femme de son âge ; elle ne voudrait changer sa vie sous aucun prétexte, elle respecte les personnes âgées dont elle s’occupe et prend le temps d’écouter leurs histoires qu’elle trouve souvent plus intéressantes que la vie réelle. Ayant perdu ses parents dans un accident de voiture et vivant avec ses grands-parents austères et un cousin qu’elle considère comme son frère, on s’aperçoit très vite que Justine cherche davantage à fuir sa maison et le passé qu’elle lui rappelle, quitte à ne vivre qu’à travers les histoires des anciens de la maison de retraite. Plus précisément, celle de Hélène, une vieille femme aussi peu causante que mystérieuse, auprès de qui elle parvient peu à peu à glaner des informations sur ses jeunes années. On se retrouve, à travers les pages, à revivre le passé d’Hélène et tout ce qu’elle a traversé : une histoire qui m’a remué les tripes et qui marque le lecteur par son intensité.

Encore une fois, la plume de Valérie Perrin m’a emmenée loin. J’ai lu ce livre en deux jours, tellement j’ai été happée par les émotions qu’elle arrive à transmettre à travers ses mots. Son livre Changer l’eau des fleurs avait déjà été un coup de cœur et j’avais peur de me relancer dans une autre de ses œuvres et de ne pas ressentir le même émerveillement, mais cette fois encore, Valérie Perrin fait mouche et j’ai aimé chaque passage de cette histoire, notamment le mystère qui entoure « Le corbeau » et le terme des oubliés du dimanche qui donne tout son sens au titre.