Depuis qu'elle a appris, pour son anévrisme, Jo vit avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Opérer ? Pas opérer ? Avant de faire ce choix risqué, la jeune femme se réfugie chez son grand-père, Victor, ancien champion de boxe. Si l'avenir reste incertain, son passé n'en est pas moins mystérieux : un pendentif que possède le vieil homme la met sur la trace d'un visage, d'un prénom, d'un secret... Du Devonshire au New York des années trente commence alors un périple intime parmi les airs de jazz, les flûtes de champagne et les gangsters de la Prohibition. Et tout au bout cette énigme : la femme au manteau violet...

Jo est une jeune femme comme les autres, menant une vie normale et paisible, jusqu’à ce qu’un accident banal l’envoie à l’hôpital. Si l’accident en soi n’a aucune gravité, les examens qu’elle y fera, par contre, révéleront quelque chose de plus conséquent : un anévrisme qui risque de se rompre à tout moment. À partir de là, la vie de Jo bascule, et elle se retrouve face à un dilemme : vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête pendant le temps qui lui reste à vivre ? Ou se faire opérer au risque de mourir ?

C’est à cet instant de l’intrigue, lorsque notre héroïne se retrouve totalement désemparée, qu’elle va être amenée à faire des recherches, à la demande de son grand-père, sur ses ancêtres. Là, le roman se divise en deux voix : celle de Jo qui part en Grande-Bretagne sur les traces d’une mystérieuse femme, et celle de Charlotte, qui aurait vécu dans les années 20 dans un New-York périlleux, à l’époque de la prohibition. On va alors plonger dans cette ambiance de jazz, de gangsters et de clubs clandestins à travers le regard de Charlotte que son mari a abandonnée dans ce monde dangereux, seule et sans papiers, l’éloignant par là même de son enfant. Cette dernière va alors se démener pour tenter de retrouver sa vie, grâce à l’aide du mystérieux et sulfureux Ryan, dont les intentions sont aussi douteuses que son métier.

Grâce aux révélations qu’elle dénichera au fil des pages, Jo reprendra courage et optimisme, l’aidant à faire le choix de sa vie.

En somme, c’est un roman qui dépayse et fait du bien ; entre les belles campagnes de l’Angleterre et le New York très charlestonien, les pages défilent à toute vitesse et l’ambiance est très agréable.