Olympus, 

Havana ne cherche rien d'autre qu'une relation sans lendemain. Pourtant, il y a chez le nouvel Alpha de la troupe Olympus quelque chose qui l'attire irrésistiblement. Elle sait cependant que celui-ci ne tient pas à s'engager - mieux vaut mettre fin à leur histoire avant qu'elle n'en souffre trop. Mais Tate n'a pas dit son dernier mot. Lorsque vient le moment de la séparation, tout son être se rebelle à l'idée de laisser Havana lui échapper. La menace qui plane sur elle a tôt fait de les réunir, et Tate n'a que le temps de leur alliance improvisée pour la convaincre de lui ouvrir son coeur et de s'abandonner à lui...

Dire que j’aime l’univers créé par Suzanne Wright est un euphémisme : dès qu’un nouveau tome sort, je me précipite dessus depuis La Meute du Phénix. Cet univers est riche, et complexe. Cependant, quelques petites choses commencent à me faire tiquer.

En effet, le fait que nous soyons dans un univers fantastique avec des métamorphes ne doit pas, à mes yeux, justifier la violence. Or, dans ce tome, nous avons quelques scènes de torture particulièrement bien détaillées. Au moment de la lecture cela pouvait être justifié par le fait que ce soit des méchants qui veulent kidnapper l’héroïne Havana, et que cela servait l’histoire, notamment pour expliquer le passé de certains personnages. Mais en refermant le livre, je me suis posé des questions éthiques, notamment le fait que l’auteure transforme un assassinat en quelque chose de romantique. Cela vient peut-être d’une déformation professionnelle de ma part.

Ensuite, j’ai l’impression que la trame de fond est toujours la même : je commence à me lasser du fait que l'auteure ne s’éloigne pas assez des codes de la romance paranormale et au bout d’une quinzaine de livres dans cet univers, j’aimerais qu’il y ait un peu de nouveauté.

Et pourtant, malgré tout ça, j’ai lu ce livre d’une traite. J’aime les personnages. Havana est forte, indépendante, badass, meneuse d’homme, débrouillarde. Elle n’a pas besoin que Tate vienne la sauver, à son grand dam, car elle s’en sort très bien toute seule et avec l'aide de sa petite équipe. Tate est le mâle Alpha par excellence : c’est moi qui commande, j’ai toujours raison même quand on me prouve que j’ai tort (sur le fait qu’ils ont plus qu’une simple liaison) mais en même temps il évolue au fil de l’histoire et, dès le début, considère Havana comme une égale. On découvre aussi de nouvelles espèces de métamorphes, ce qui me rend très curieuse à leur sujet.

L’univers de l’autrice s’étend mais elle réussit l’exploit de le laisser cohérent, ce qui n’est pas donné à toutes les séries.

En conclusion, on a des personnages forts, une histoire sympa à lire malgré la violence omniprésente, et un univers riche, cohérent et étendu. Je lirais avec plaisir les autres tomes.