Feuillets de Cuivre
de Fabien Clavel
Éditions ACTUSF
Sortie le 16 avril 2021
Format broché / 344 pages / 19,90 €
Présentation de l'éditeur :
Paris, 1872. On retrouve dans une ruelle sombre le cadavre atrocement mutilé d'une prostituée, premier d'une longue série de meurtres aux résonances ésotériques. Enquêteur atypique, à l'âme mutilée par son passé et au corps d'obèse, l'inspecteur Ragon n'a pour seule arme contre ces crimes que sa sagacité et sa gargantuesque culture littéraire. À la croisée des feuilletons du XIXe et des séries télévisées modernes, Feuillets de cuivre nous entraîne dans des Mystères de Paris steampunk où le mal le dispute au pervers, avec parfois l'éclaircie d'un esprit bienveillant... vite terni. Si une bibliothèque est une âme de cuir et de papier, Feuillets de cuivre est sans aucun doute une œuvre d'encre et de sang.
Avis de Lauryn :
Situé dans l’univers des Héritiers, Feuillets de cuivre se concentre sur le personnage du commissaire Ragon. Au fil de plusieurs histoires, nous découvrons l’évolution du policier, de sa première enquête comme gardien de la paix jusqu’à sa nomination au grade de commissaire divisionnaire. Contrairement à ce qu’annonce la quatrième de couverture, il n’y a pas un poil de steampunk dans cet ouvrage. L’ambiance rappelle juste l’époque victorienne, avec une touche de magie, sans plus. Pas de machine, de vapeur ou d’invention étrange au programme.
Ce détail ne m’a pas dérangée, car j’étais plus attirée par l’aspect policier de l’ouvrage, avec ces quelques éléments fantastiques qui, s’ils restent discrets, apportent un petit plus à l’ensemble. De ce côté-là, je n’ai pas été déçue.
J’ai bien accroché aux premières histoires. Les enquêtes sont intéressantes, le lien avec la littérature très bien amené, et si les personnages m’ont laissée indifférente (il leur manquait un petit quelque chose), l’ensemble se lit tout de même avec plaisir. Par contre, dès que l’auteur introduit le personnage du grand méchant, j’ai décroché. Il ne m’a pas du tout convaincue et, parfois, ses actions paraissent vraiment invraisemblables. Je sais qu’il est particulier (je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler) mais tout de même : il parvient, seul, à amener au Moulin Rouge quantité de matériaux pour effectuer des travaux complexes au nez et à la barbe de tous les employés qui s’activent sur le chantier ? Sans oublier le directeur, qui semble veiller sur son bijou comme sur un trésor. Bref, à partir de cette enquête, tout se concentre sur cet ennemi de Ragon et je suis restée au bord du chemin, regrettant l’intérêt soulevé par les premiers textes.
Tout comme dans Les Héritiers, je n’ai toujours pas compris comment l’épouse de Ragon était morte, ni quel secret le commissaire avait fini par découvrir sur le sujet. C’est très frustrant ! De même, dans ce recueil, la dernière histoire laisse des questions en suspens, et j’ai trouvé cela dommage. Je ressors donc de ma lecture très mitigée.
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