Le Pacte du Hob
de Patricia Briggs
Éditions Bragelonne
Réédition le 24 mars 2021
Format poche / 360 pages / 7,90 €
Présentation de l'éditeur :
Haïe et redoutée, la magie avait disparu du pays. Elle s'en revient aujourd'hui, libérée des sortilèges des mages de sang. Et Aren sent croître son propre pouvoir, la "vue" qui lui révèle des instants du passé comme d'obscurs éclats d'avenir. Peut-elle s'en servir au profit de son village, que des maraudeurs menacent de piller et détruire ? Ils ont tué son mari et sa famille. Le peuple sauvage, fées, farfadets, spectres et gobelins, qui se manifeste à nouveau, peut-il lui venir en aide ? Et, surtout, le hob de la montagne acceptera-t-il de se mettre au service des villageois ? Ah ! c'est que l'assistance de cet être qui dit de nommer Caëfann a un prix, et qu'alors il faudra se résoudre à signer son pacte. Une fantasy émouvante où les petites gens, pris dans la tourmente de conflits qui les dépassent, doivent abandonner leurs préjugés pour survivre.
Avis de Lauryn :
J’ai découvert Patricia Briggs avec le premier tome de Mercy Thompson et j’avais été emballée par la construction intelligente de son récit et ses personnages bien travaillés. C’est donc avec entrain que j’ai attaqué Le pacte du Hob. J’ai été vite déçue.
L’histoire, si elle n’a rien de très original, est bâtie sur un thème intéressant avec un univers magique où foisonnent les créatures du Petit Peuple. Ces deux points sont les seuls aspects positifs du roman. L’auteure n’a pas pris le temps de développer son univers et le lecteur est vite perdu dans ces multitudes de noms d’où rien de construit ne ressort. C’est très agaçant, car il est clair qu’une bonne idée se cachait derrière tout cela. De plus, les événements s’entremêlent avec une logique un peu bancale où les visions d’Aren perturbent plus qu’autre chose. À un moment, j’ai même dû revenir en arrière pour comprendre qu’il ne s’agissait plus d’une vision mais de la réalité. La construction de l’ensemble est ratée, alors que le début augurait quelque chose de mieux ficelé. Je me suis même demandée ce que certains passages venaient faire là, un peu comme si l’auteure avait eu besoin de combler un vide entre deux événements. Pour moi, tout cela a tué la fluidité du récit et j’ai eu de la peine à le finir.
Le second point noir du roman, ce sont les personnages. Ils n’ont aucune profondeur et, en voulant auréoler certains de mystère, comme Kitt et Wandel, l’auteure a commis l’erreur de ne livrer que peu d’éléments sur leur passé, ce qui les rend très ternes par conséquent. Car, pour eux, c’est justement ce passé qui explique tout ce qui se passe au présent. L’histoire avec le baron est elle aussi obscure, l’auteure ne livre aucune information précise, et le mage de sang, pourtant si important pour l’intrigue, n’apparaît qu’à la fin sans que l’on sache ce qu’il a fait jusqu’à maintenant alors que, là aussi, c’est un élément très important pour expliquer la situation actuelle.
Vous l’aurez compris, je n’ai pas du tout été emballée par ce roman et je ressors de ma lecture profondément déçue. Même pour le style, je n’ai pas reconnu le punch et la gouaille de Patricia Briggs dans les Mercy Thompson. Dommage !
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