Le Sang des Quatre
de Christopher Golden & Tim Lebbon
Éditions Bragelonne
Réédition le 15 janvier 2020
Format poche / 600 pages / 8,50 €
Présentation de l'éditeur :
Dans le vaste royaume de Quandis, tout le monde est esclave. Certains sont esclaves des dieux ; d'autres, des hommes.
Protégée par les divinités, vivant dans le luxe et le confort, la famille royale s'acquitte de ses devoirs sans états d'âme. Cependant, tous n'apprécient pas les contraintes de leur fonction.
Jeune femme à l'ambition dévorante, la princesse Phela refuse de laisser une poignée d'obstacles – parmi lesquels sa mère, la reine et son frère, l'héritier du trône – lui interdire l'accès à la gloire et au pouvoir dont elle rêve de s'emparer.
Tout au bas de l'échelle, à l'opposé de la famille royale, se trouvent les Baju. Pauvres et opprimés, les membres de cette caste misérable n'ont que deux manières d'échapper à la servitude : la prêtrise... ou la mort.
La magie ayant été bannie de Quandis, l'élite et les Baju coexistent dans une atmosphère de paix relative depuis des siècles.
Or, poussée par sa soif de pouvoir, la princesse Phela s'apprête à déclencher une série d'événements aux conséquences irréversibles...
Avis de Lauryn :
Écrit à quatre mains, ce roman de Fantasy est un one-shot des plus agréables à lire. L’univers, très classique, ne recèle aucune surprise (créatures, races extraordinaires, etc…). Les auteurs ont choisi de bâtir leur intrigue autour d’une seule ville, capitale d’un royaume prospère, où règnent sans partage les humains. Comme chez de nombreuses sociétés antiques, il y a les nantis, la populace et les esclaves, qui cohabitent tant bien que mal pour assurer la prospérité du royaume. Rien d’original, donc. Tout l’intérêt du roman repose sur l’histoire. Les auteurs ont voulu traiter un sujet intemporel : jusqu’où peut-on aller pour assouvir sa soif de pouvoir ?
Le récit s’appuie donc sur des personnages très travaillés qui naviguent de manière inconsciente entre le Bien et le Mal, sans véritablement être capables de comprendre la portée de leurs actes. Ce sont eux qui font la richesse du roman, l’intérêt de l’intrigue, et le lecteur suit avec curiosité la succession d’évènements catastrophiques provoqués par une seule personne : la reine. Les auteurs mettent ainsi en avant toutes les dérives pouvant découler de la détention du pouvoir par un individu unique, suivi aveuglément par ses sujets. Ici, la reine convoite la magie, devenue domaine protégé par les prêtres, et tout le roman est bâti sur ce postulat de départ. Trahisons, assassinats, querelles intestines… rien ne sera épargné au royaume. J’ai trouvé l’intrigue parfaitement menée, maîtrisée de bout en bout par les auteurs. Les événements s’accumulent à un rythme effréné, la tension monte crescendo et la fin paraît prévisible. Sauf que… Si l’ensemble peut paraître un peu banal, j’ai beaucoup aimé la fin, justement parce que, accrochée au fil de l’histoire, j’avais imaginé la chute, guidée par les clichés de beaucoup d’autres romans du même genre. Là, il y a une surprise, petite certes, mais qui suffit à rendre ce livre plus intéressant que de prime abord. C’est, pour moi, un élément important. Une fin réussie est capitale.
Il faut bien le dire, les personnages sont la pierre angulaire de ce roman. Tout est construit autour d’eux. Ils sont donc fouillés, ni blancs, ni noirs, et le lecteur prend plaisir à découvrir chacun d’entre eux. Certains sont plus attachants que d’autres, bien sûr, mais il n’est pas évident, dans un one-shot où les protagonistes sont nombreux, de pouvoir les traiter tous au même niveau.
Globalement, ce roman est donc une réussite, même si certains regretteront peut-être de ne pas pouvoir s’immerger dans un univers plus riche (une seule race, pas de créatures extraordinaires, magie peu développée…). Mais pour tout ceux qui aiment la Fantasy, ce traitement différent pourra justement plaire et, pour ceux qui souhaiteraient découvrir ce genre de littérature, c’est un bon point de départ pour s’y immerger en douceur. Pas de noyade à craindre dans des noms alambiqués impossibles à retenir !
Protégée par les divinités, vivant dans le luxe et le confort, la famille royale s'acquitte de ses devoirs sans états d'âme. Cependant, tous n'apprécient pas les contraintes de leur fonction.
Jeune femme à l'ambition dévorante, la princesse Phela refuse de laisser une poignée d'obstacles – parmi lesquels sa mère, la reine et son frère, l'héritier du trône – lui interdire l'accès à la gloire et au pouvoir dont elle rêve de s'emparer.
Tout au bas de l'échelle, à l'opposé de la famille royale, se trouvent les Baju. Pauvres et opprimés, les membres de cette caste misérable n'ont que deux manières d'échapper à la servitude : la prêtrise... ou la mort.
La magie ayant été bannie de Quandis, l'élite et les Baju coexistent dans une atmosphère de paix relative depuis des siècles.
Or, poussée par sa soif de pouvoir, la princesse Phela s'apprête à déclencher une série d'événements aux conséquences irréversibles...
Avis de Lauryn :
Écrit à quatre mains, ce roman de Fantasy est un one-shot des plus agréables à lire. L’univers, très classique, ne recèle aucune surprise (créatures, races extraordinaires, etc…). Les auteurs ont choisi de bâtir leur intrigue autour d’une seule ville, capitale d’un royaume prospère, où règnent sans partage les humains. Comme chez de nombreuses sociétés antiques, il y a les nantis, la populace et les esclaves, qui cohabitent tant bien que mal pour assurer la prospérité du royaume. Rien d’original, donc. Tout l’intérêt du roman repose sur l’histoire. Les auteurs ont voulu traiter un sujet intemporel : jusqu’où peut-on aller pour assouvir sa soif de pouvoir ?
Le récit s’appuie donc sur des personnages très travaillés qui naviguent de manière inconsciente entre le Bien et le Mal, sans véritablement être capables de comprendre la portée de leurs actes. Ce sont eux qui font la richesse du roman, l’intérêt de l’intrigue, et le lecteur suit avec curiosité la succession d’évènements catastrophiques provoqués par une seule personne : la reine. Les auteurs mettent ainsi en avant toutes les dérives pouvant découler de la détention du pouvoir par un individu unique, suivi aveuglément par ses sujets. Ici, la reine convoite la magie, devenue domaine protégé par les prêtres, et tout le roman est bâti sur ce postulat de départ. Trahisons, assassinats, querelles intestines… rien ne sera épargné au royaume. J’ai trouvé l’intrigue parfaitement menée, maîtrisée de bout en bout par les auteurs. Les événements s’accumulent à un rythme effréné, la tension monte crescendo et la fin paraît prévisible. Sauf que… Si l’ensemble peut paraître un peu banal, j’ai beaucoup aimé la fin, justement parce que, accrochée au fil de l’histoire, j’avais imaginé la chute, guidée par les clichés de beaucoup d’autres romans du même genre. Là, il y a une surprise, petite certes, mais qui suffit à rendre ce livre plus intéressant que de prime abord. C’est, pour moi, un élément important. Une fin réussie est capitale.
Il faut bien le dire, les personnages sont la pierre angulaire de ce roman. Tout est construit autour d’eux. Ils sont donc fouillés, ni blancs, ni noirs, et le lecteur prend plaisir à découvrir chacun d’entre eux. Certains sont plus attachants que d’autres, bien sûr, mais il n’est pas évident, dans un one-shot où les protagonistes sont nombreux, de pouvoir les traiter tous au même niveau.
Globalement, ce roman est donc une réussite, même si certains regretteront peut-être de ne pas pouvoir s’immerger dans un univers plus riche (une seule race, pas de créatures extraordinaires, magie peu développée…). Mais pour tout ceux qui aiment la Fantasy, ce traitement différent pourra justement plaire et, pour ceux qui souhaiteraient découvrir ce genre de littérature, c’est un bon point de départ pour s’y immerger en douceur. Pas de noyade à craindre dans des noms alambiqués impossibles à retenir !
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