Les brigades du Steam : le bras de fer de Cécile Duquenne & Étienne Barillier



Les brigades du Steam
de Cécile Duquenne & Étienne Barillier

Éditions ACTU SF

Sortie le 25 octobre 2019
Format broché / 350 pages / 19,90 €


Présentation de l'éditeur :

1910. Un mystérieux complot frappe la France en plein cœur. Solange Chardon de Tonnerre, l'un des meilleurs éléments de la treizième Brigade mobile d'Aix-en-Provence, perd un ami et un bras. En convalescence dans une clinique secrète, elle doit affronter les fantômes du passé comme les assassins du présent. Auguste Genovesi, jeune recrue et nouveau coéquipier, se retrouve plongé avec elle dans une infernale course contre la montre... Un véritable bras de fer entre la France et la Prusse. L'honneur du pays et sa raison d'être sont en jeu. Heureusement, les deux agents peuvent compter sur les prodiges de la science pour affronter les manigances de l'ennemi, ainsi que sur le soutien du Tigre lui-même : Clemenceau…


Avis de Lauryn :

Je connaissais déjà Cécile Duquenne pour sa série vampirique parue aux éditions Voy’el, et j’étais curieuse de la découvrir dans un autre genre que j’apprécie : le steampunk.

Le bras de fer est un one-shot qui constitue le premier volet des aventures de Solange et Auguste, deux recrues de la 13e Brigade du Tigre. L’une est une vieille routarde au caractère peu conciliant, ancienne espionne reconvertie, et l’autre un jeune policier tout juste sorti de l’école et désireux de faire ses preuves. Les auteurs ont donc choisi un duo classique, que tout semble opposer, afin de donner corps à leur histoire. En effet, les personnages sont d’une grande importance dans ce premier opus, car le premier tiers du livre est entièrement consacré à la transformation de Solange, sa guérison puis sa rencontre avec Auguste. C’est donc sur eux que les auteurs s’appuient pour monter leur histoire petit à petit, dans un monde où le steampunk reste assez discret, avec des voitures à vapeur et quelques rares inventions pour bien plonger le lecteur dans cet Aix-en-Provence parallèle.

L’univers colle donc bien aux codes du genre (rien d’étonnant, avec Étienne Barillier), et son originalité se trouve essentiellement dans le choix de la ville, peu commun. Le lecteur éprouve donc un double plaisir : celui de se plonger dans le steampunk, mais dans une ville française inattendue qu’il découvre avec d’autant plus de satisfaction. Elle est bien décrite, utilisée avec savoir-faire et intelligence, ce qui donne du corps à l’histoire, le héros étant originaire de cette dernière. Cela donne quelques dialogues qui sortent de l’ordinaire, et c’est vraiment agréable.

Côté histoire, rien de très compliqué : un complot mené par un arriviste tout ce qu’il y a de plus classique - et réaliste, malheureusement - et des méchants bien décidés à faire la peau aux héros. Le lecteur se l’approprie donc facilement et plonge dedans sans difficulté mais, personnellement, j’ai eu un peu de mal avec les différences de rythme du livre. Plus du premier tiers est consacré à la mise en place, puis le danger augmente crescendo avant de parvenir à une cadence infernale dans les cinquante dernières pages. Si la lecture de la première partie reste agréable et fluide, elle tranche vraiment avec la fin et j’aurai préféré plus d’homogénéité. L’ensemble demeure une lecture plaisir, voire même un peu courte avec ses 307 pages, et l’on attend de savoir à quelle sauce les héros seront mangés dans leurs prochaines aventures.

Le style, très énergique et adapté à ce type d’univers, relève bien la différence de caractère entre les deux protagonistes, et se révèle particulièrement efficace dans les scènes de combat. Il rend la lecture fluide et rapide, et le lecteur arrive ainsi à la fin de l’ouvrage sans même s’en rendre compte.

Si vous aimez le steampunk léger, sans des machines et autres bizarreries à chaque coin de rue, ce roman est fait pour vous. Surtout si vous en avez assez des histoires mettant en scène Paris ou Londres !


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