Ce qui ne te tue pas...
de Georgia Caldera
Éditions J'ai lu pour elle
Sortie le 20 mars 2019
Format poche / 320 pages / 13,40 €
Présentation de l'éditeur :
Le bac en poche, les années lycée et leur lot de terribles souvenirs derrière elle, Violette se réjouit de pouvoir enfin tourner la page. C’est par un déménagement et l’intégration d’une école de graphisme de renom que débute sa nouvelle vie. Artiste dans l’âme, Violette espère se révéler et s’épanouir à Arte-Sup. Or, son bonheur a un prix : Adam, le fils de son nouveau beau-père. Car le jeune homme, aussi ombrageux qu’insaisissable, avec lequel elle va devoir désormais partager un couloir, semble la haïr par-dessus tout. Et lui aussi étudie les arts graphiques au sein de la même formation...
L'avis de Tsuki :
Violette revient vivre chez sa mère à Tours pour pouvoir faire une école de graphisme renommée. Voilà près de deux ans qu'elle ne l'avait pas revue et leur relation n'est pas la meilleure qui soit. La jeune femme ne connaît pas son beau-père, Ludwig, ni le fils de celui-ci, Adam, malgré une impression de déjà-vu lors de leur premier repas ensemble. Débute alors une cohabitation houleuse, durant laquelle les deux jeunes adultes vont apprendre à se connaître au détour de disputes et d'indices sur l'histoire personnelle de chacun des protagonistes.
Georgia Caldera nous offre, une fois encore, un roman plein de justesse, avec des personnages d'apparence forte mais qui cachent de bien sombres secrets. C'est le premier livre que l'auteur écrit à la première personne et elle passe de Violette à Adam avec une extrême facilité, l'utilisation de la première personne autorisant une meilleure identifications aux personnages. Nous avons l'impression qu'ils se confient directement à nous comme dans un journal ou une lettre. J'aime assez ce principe de suivre les deux personnages principaux à la fois, cela nous permet de savoir ce que chacun pense, les points de vue ainsi se mélangent et nous offrent la possibilité de mieux les comprendre et de mieux adhérer ou non à leur façon de réagir.
Ce que j'aime dans l'écriture de l'auteur c'est la justesse et le réalisme de ses personnages, à l'instar de Nos chemins de Travers, Nos vagues à l'âme, Hors de question et Hors de contrôle, quatre romans que j'ai adoré lire et vivre. Chaque « cycle » est différent mais se rejoint sur un point : les personnages ont une histoire compliquée. Ils sont blessés,voire brisés, par leur expérience de la vie. On peut (ou non) se retrouver en eux, même sans avoir vécu un événement difficile; les personnages ne sont pas stéréotypés, c'est du moins ce que je ressens, il y a souvent un défaut physique (minime ou non), et toujours une blessure psychologique. Mais je pense que chaque lecteur possède une faille, qui lui permettra de se retrouver dans les personnages de Georgia Caldera.
Chacune de mes lectures de l'auteur me laisse toujours un peu plus stupéfaite par la facilité avec laquelle elle traite des sujets si compliqués. Le rythme et le style sont tellement fluides que l'on ne voit pas les pages défiler. Lorsque nous arrivons à la fin du roman, on se demande si le nombre inscrit au bas n'est pas un mensonge éhonté des éditeurs. Chacun de ses livres est une expérience qu'il faut lire (vivre). Je n'ai pas lu la totalité de ses romans, même s'ils sont tous dans mes bibliothèques, jusqu'ici je n'ai vraiment lu que ses romances contemporaines, mais chaque fois je me suis retrouvée dans ma lecture, dans ses personnages, quelle que soit l'histoire.
À la fin de Ce qui ne te tue pas, il y a un temps où l'on se dit “ Quoi ? Mais non, ça ne peut pas se terminer ainsi.» avant de se rappeler que la suite (et fin) est (à l’heure actuelle) déjà dans les rayons de notre librairie. Ce doit être l'une des passions de l'auteur, de laisser son lecteur (pardonnez-moi l'expression) « sur le cul » à la fin du premier tome de ses diptyques, même si cette fois, on ne peut pas parler de réel cliffhanger, contrairement aux précédents. Je ressors également frustrée de ce roman, car les informations sur les personnages et leur histoire sont tellement distillées que l'on a la sensation d'avoir compris beaucoup de choses, mais finalement avec le recul on se rend rapidement compte que l'on ne sait rien, si ce n’est que quelques miettes. D'où mon impatience à connaître la suite qui ne tardera pas à rejoindre mon chevet.
Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ma lecture, comme à chaque fois avec l'auteur. Si, pour une fois, je n'ai pas versé de larmes, cela ne m'a pas empêchée de ressentir tout un tas d'émotions contradictoires pour les personnages, principaux et secondaires. Ce livre est limite un marathon pour ma tension et mon cœur, tant on passe d'un extrême à l'autre, à l'image des personnages qui sont tellement différents et si semblables à la fois. La contradiction, maître mot de ce roman !!!
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