La mariée de Ceylan de Dinah Jefferies



La Mariée de Ceylan
de Dinah Jefferies

Éditions Milady

Sortie le 16 janvier 2019
Format poche / 502 pages / 8,20 €


Présentation de l'éditeur :

« Le moment était venu. Elle leva la main pour essuyer ses larmes. Elle interrompit son geste, ouvrit la bouche pour parler, mais hésita. En cet instant, en cette fraction de seconde qui allait à jamais changer sa vie, elle en était tout simplement incapable. »
À dix-neuf ans, Gwendolyn Hooper débarque à Ceylan pleine d’espoir et impatiente de retrouver son nouvel époux, un riche planteur de thé. Mais l’homme qui l’accueille se révèle rapidement très différent de celui dont elle est tombée amoureuse à Londres.
Sombre et distant, Laurence se consacre à son travail, laissant sa jeune épouse découvrir seule la plantation. Folle de joie lorsqu’elle tombe enceinte, Gwen sombre pourtant vite dans un cauchemar. Lors de l’accouchement, la jeune mère est confrontée à un terrible dilemme et doit faire un choix... Si un jour la vérité éclate, Laurence parviendra-t-il à comprendre et à lui pardonner ?
Woman & Home Reader’s Choice Award pour la meilleure fiction historique sentimentale de l’année 2016


L'avis de Vi :

La mariée de Ceylan est un roman intéressant, plus au niveau de sa profondeur que de l’intrigue en elle-même. Celle-ci est plutôt simple et basée sur un élément concret que je ne peux évoquer sans spoiler, mais il s’agit notamment d’un terrible dilemme auquel l’héroïne sera confrontée et les conséquences qui en découleront.
Nous suivons donc Gwen, fraîchement mariée à Laurence, débarquant à Ceylan peu après les noces pour le rejoindre sur sa plantation de thé. Elle est alors toute jeune, encore naïve et la tête remplie de rêves. Les paysages et le climat nous berceront également d’illusions. Une belle maison dans un endroit paradisiaque, une jeune femme amoureuse et une vie de bonheur devant elle. Mais c’est alors que l’auteure commence à distiller çà et là le doute, autant chez l’héroïne que chez nous, lecteurs. Des personnages arrivent, tous caractériels, intrigants, hypnotisants, trompeurs… Certaines attitudes prêtent à confusion, le passé de Laurence commence peu à peu à refaire surface et Gwen se retrouve prise en tenaille au milieu de tous ces mystères sans trouver personne pour l’aider à y voir plus clair.

La question des cueilleurs de thé et des conditions de vie de l’époque est bien sûr évoquée. Dinah Jefferies a parfaitement décrit les relations ambiguës interraciales qu’il pouvait y avoir à cette époque et les préjugés qu'il y avait autour. Gwen se montre généreuse et juste avec son entourage, mais la vie va la mettre dans une situation extrêmement délicate. À partir de là, on ne peut plus décrocher du livre avant d’en connaître la fin. Malentendus, provocations, énigmes, indécisions, mensonges et manipulation… L’auteure ne nous épargne pas et on ressent les mêmes choses que Gwen, jusqu’à la toute dernière page. C’est donc un beau roman, bien ficelé et jonché de mystères, dans lequel une jeune femme, à l’air fragile, va réussir à faire face à une terrible décision et à ce qui en résultera.


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