Winterheim La trilogie de Fabrice Colin


Winterheim
La trilogie

de Fabrice Colin


Editions Pygmalion
Collection Fantasy

Sortie le 19 octobre 2011
Format Broché / Prix 22,90€


Quatrième de couverture (Source Tome 1 ancienne édition amazon)

Il y a bien longtemps les Faeders et les dragons ont décidé de ne plus s'immiscer dans les affaires des mortels. Retirés loin de Midgard, ils ont cependant confié à la dame des songes et à ses trois demi-sœurs les ténèbres la tâche de veiller sur les humains.

Aujourd'hui, dans le royaume de Walroek, le jeune forestier Janes Oelsen, dont les parents n'ont jamais pu comprendre le caractère rêveur et la juvénile impétuosité, entre en possession dune mystérieuse carte à la suite d'un pari. Accompagné de sa fidèle chouette flocon, il va partir pour le château maudit de Nartchreck où, à en croire les légendes repose un fabuleux trésor...

Avis de Kamana

J'étais impatiente de lire cette trilogie, proposée ici dans son intégralité par les éditions Pygmalion. Tout d'abord étonnée par les avant-propos de l'auteur - qui s'excuse presque de l'imperfection et de la naïveté du récit, qui date d'une dizaine d'années - je dois avouer qu'en cours de lecture, j'ai rejoint quelque peu ses mises en garde, si je puis dire.

Ayant lu quelques œuvres plutôt récentes de Fabrice Colin, je n'ai pas retrouvé la fluidité ingénieuse qui le caractérise. L'histoire est certes prenante, belle, mais la distance qu'on retrouve dans tous ses livres n'est pas là. L'auteur nous a habitué depuis à un récit dirons-nous impersonnel mais aux protagonistes originaux, drôles, sarcastiques... Ici, j'ai trouvé certains passages fades et certains personnages, mielleux et sans consistance. Oh, misère ! Oui c'est moi qui écris ça !

Alors attention, je ne vous dis pas "ne lisez pas cette œuvre parce que vous n'aimerez pas". Non, c'est juste ma vision de l'écriture qui n'arrive pas à la maturité qu'on lui connait maintenant.

Parlons du contenu. Voici une fantasy basée sur les dieux nordiques dont le déclin est annoncé très bientôt. Pour garder leur hégémonie sur Midgard, certains Faeders entrent en guerre contre les dragons, mais aussi contre tous ceux qui se mettent entre eux et leur cible : le jeune Janes Oelsen. Ce conflit est découpé en neuf mouvements, eux-mêmes fractionnés en passages avec intitulé qui allègent le récit et donnent du confort à la lecture.

Le premier tome est, en somme, la mise en place de l'histoire où tristesse, froid et douleur sont le ciment. On apprivoise les noms et lieux facilement grâce à la carte, à l'arbre généalogique et aux explications en début de livre.

Dans la deuxième partie, nous voyageons en compagnie de Janes Oelsen dans tout Midgard, forgeant des alliances ou se créant des ennemis au gré des rencontres. Même si le rythme se ramolli et que le récit part dans la longueur, chaque personnage rencontré aura son rôle, sa place dans l'histoire, rien n'est laissé au hasard.

Avec le dernier tome, les choses deviennent sérieuses et une fois commencé, vous aurez du mal à ne pas le lire d'une traite. La partie consacrée aux dieux est beaucoup plus importante et du coup, rend le roman plus intéressant. On tourne les pages plus facilement avides de savoir la fin. Ajoutez à cela la part donnée aux descriptions, récurrente dans toutes les histoires de l'auteur, qui rend les milieux et les atmosphères réels, quasi palpables.

Au final, l'intégrale de Winterheim plaira aux amateurs d'imaginaire. Décors superbes, suspense prenant, personnages mythiques sombrement alléchants et une pointe de romance vous feront passer des heures surprenantes. Les quelques points négatifs ne sont dus qu'au fait que l'auteur a nettement amélioré son style et du coup m'a habituée à mieux !




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