Jack Barron et l'éternité
de Norman Spinrad
Éditions J'ai lu
Sortie le 6 janvier 2016
Format broché / 380 pages / Prix 15,00 €
Présentation de l'éditeur :
À ma gauche : Jack Barron ! Ancien contestataire engagé. Aujourd'hui présentateur vedette du plus grand show télé d'Amérique. Une émission où l'on règle ses comptes en direct ! Pour lui, seule compte sa place. Il est prêt à tous les compromis pour la conserver. À ma droite : Benedict Howards ! Président de la Fondation pour l'immortalité humaine. Accessoirement, le premier immortel de l'histoire du monde. Il contrôle la mort, il ordonne donc à la vie. Avec un tel pouvoir, nul ne peut lui résister ! Alors, lorsque l'affrontement commence, il est sans merci : pouvoir ou média, lequel des deux l'emportera ? Ce qui leur manque : amour et humanité. Quelle place reste-t-il pour ces deux concepts surannés dans leur vie ?
Le pouvoir est le thème central de l'oeuvre de Spinrad : son acquisition, sa conservation, son emploi. Sa critique acerbe de notre société est à rapprocher de celle de John Brunner. Ce roman décapant a fait grand bruit lors de sa sortie en 1968 dans la revue New Worlds dont il a entraîné l'interdiction. --Laurent Schneitter
L'avis de Chani
Le pouvoir est le thème central de l'oeuvre de Spinrad : son acquisition, sa conservation, son emploi. Sa critique acerbe de notre société est à rapprocher de celle de John Brunner. Ce roman décapant a fait grand bruit lors de sa sortie en 1968 dans la revue New Worlds dont il a entraîné l'interdiction. --Laurent Schneitter
L'avis de Chani
Jack Barron est le présentateur d’une
émission de télévision. Populaire, il est aussi le poil à gratter des
politiques, tant et si bien que l’un d’eux tente de l’acheter avec une offre
plus qu’alléchante : l’immortalité.
Critique acérée du pouvoir des médias et de
leurs accointances avec le monde politique, Jack
Barron et l’éternité est un roman toujours très actuel. La corruption des
politiques assoiffés de pouvoir, les journalistes obséquieux, la télévision qui
sert la soupe à ceux qui sont de l’autre côté de l’écran, tout cela trouve un
écho douloureusement réaliste dans notre société. Au milieu de tout cela, Jack
Barron, l’impertinent, l’incontrôlable, l’incorruptible présentateur vedette se
voit proposer un marché difficile à refuser en vue d’acheter son silence.
Est-ce que tous les hommes ont un prix ? Suffit-il de le trouver ? Peut-on
garder son indépendance envers et contre tout ? La morale est-elle
modulable en fonction du prix qu’on est prêt à payer ? Ce livre soulève
beaucoup de questions éthiques et morales sur la société de l’image. Tout cela
est très dérangeant, d’autant que très réaliste plus de 45 ans après la
publication du roman.
Si le propos est très intéressant et prenant,
le style de l’auteur est pour le moins particulier, avec un ton très télévisuel
(Imaginez Jean-Pierre Foucault qui vous fait la lecture façon Sacrée Soirée, vous aurez une bonne idée
de ce que je veux dire) qui m’a dérangée à force, même si le ton est très
juste. Néanmoins, je vous encourage à vous plonger dans ce roman très
intelligent.
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