Présentation de l'éditeur :
Adèle, à 14 ans, n’est pas assez coquette. Frédéric, son copain d’enfance, d’origine chinoise, n’est pas assez dur. C’est mal vu. Au collège, Adèle et Frédéric n’arrivent pas à se faire respecter. Ils ont alors une idée lumineuse : jouer au couple pour s’intégrer ! Adèle se maquillera un peu. Ils se donneront la main pour arriver au lycée, ils se parleront en se mettant la main sur l’épaule… Et ça marche! Pendant ce temps, Brian, un ami photographe, fait une photo des deux jeunes, «pour un boulot qu’il doit faire». La photo qu’il a prise se trouve bientôt affichée sur tous les abribus de la ville pour une grande campagne d’information en faveur de la contraception chez les jeunes! Voilà Adèle et Frédéric avec une encombrante célébrité….
Avis de Chani :
Adèle et Frédéric sont amis depuis la maternelle. Elle est un garçon manqué, il est trop doux, elle est boudeuse, il est intello, tous deux sont au mieux ignorés dans leur collège, au pire rejetés et brimés.
À la suite d’une séance de maquillage initiée par la tante de la jeune fille afin qu’elle ressemble à une ado de 14 ans type, ils vont avoir une idée brillante : pour s’intégrer, il faut d’abord intégrer les codes. Et les voilà qui font semblant de sortir ensemble, afin de devenir visibles, et d’être respectés.
Mais une photo d’eux utilisée pour une campagne de pub va accélérer le processus et leur offrir une notoriété qu’ils n’avaient pas envisagée…
Avec énormément d’humour et de tendresse, Marie Desplechin brosse les portraits de deux ados en marge, car différents des autres. Elle aborde leur envie de se fondre dans la masse et de se faire accepter, l’éveil à la féminité et à l’amour, le tout avec pudeur et sans tomber dans la caricature.
Le style est vif, les mots et le ton justes, le récit est agréable même si le dernier tiers va un peu trop vite et perd en cohérence.
Malgré tout, ce petit roman mérite de passer entre vos mains, c’est frais, intelligent, et si vous avez des ados dans votre entourage vous ne pourrez pas vous empêcher de sourire tant certaines scènes sont réalistes !
Avec en filigrane l’idée que de nos actes, découlent des conséquences, le fameux effet papillon…
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