À l'occasion du Milady Tour, nous avons eu la chance de rencontrer et d'interviewer plusieurs auteurs présentes. Nous vous en proposons une retranscription et une traduction. Merci à Rory, Lila et Méli pour leur aide !
Voici l'interview de Larissa Ione, l'auteur de la série Demonica que j'ai pu rencontrer lors du Milady Tour. Une personne gentille et très joyeuse. Un vrai moment de bonheur !
Venez en découvrir un peu plus sur elle et sur son univers.
C'est votre premier séjour à Paris ?
Non, je suis déjà venue et je suis restée une année. Et j'adore Paris ! J'étais impatiente de revenir, donc je suis très contente d'être là.
Et donc, que pensez-vous de Paris, de la France ?
J'adore ! La nourriture, le vin, l'histoire ! Les monuments sont magnifiques. Je suis allée partout en Europe et je pense que la France... l'Angleterre est mon endroit préféré, mais la France est très proche derrière. Je préférerais revenir ici plutôt que n'importe où ailleurs. C'est génial. Et les gens sont très sympas ! Je sais que l'on pense parfois que les gens à Paris sont impolis mais je n'en ai pas rencontré. Tout le monde a été très gentil.
Comment décririez-vous vos sagas ?
En fait, il n'y a qu'une seule série. Elles sont tellement connectées que c'était probablement une erreur de les distinguer comme deux séries différentes, parce que ça embrouille les lecteurs. Surtout maintenant qu'un nouveau livre de Demonica est sorti et qu'il ne suit pas directement les autres tomes de la série, mais vient après les livres des Cavaliers de l'Apocalypse. Les livres de Demonica sont très sombres et se déroulent dans un hôpital de l'underworld géré par des démons, des vampires et des loups-garous. Cet univers s'est transformé pour devenir celui des Cavaliers de l'Apocalypse, qui, on l'aura compris, parle des ces cavaliers. Les romans de cette saga font encore apparaître les personnages de Demonica. Mais, vraiment, les livres des Cavaliers de l'Apocalypse sont plus à propos du monde dans son ensemble, plus avec pour but d'endiguer la fin du monde. Et les livres de Demonica sont plus des livres individuels, sur les problèmes de personnages à un moment donné. Même s'ils sont connectés à la série Demonica, les livres des Cavaliers de l'Apocalypse ont donc une vision plus vaste.
Avec Demonica, vous avez choisi de parler de démons docteurs et sexy. Comment vous est venue l'idée de cette série ?
Un jour, je regardais un épisode d'Angel, le spin-off de Buffy. Angel était blessé et avait besoin d'aller à l'hôpital, mais il ne pouvait pas parce qu'il est un vampire. J'ai réalisé que les créatures surnaturelles ne peuvent pas aller dans un hôpital humain, donc j'ai décidé que j'allais créer un hôpital pour ces créatures qui auraient été blessées par les chasseurs de démons et autres. Quand je suis arrivée aux personnages qui peuplent l'hôpital, je voulais que ce soient des vampires, c'est eux que je voulais pour le diriger. Mais les vampires venaient juste de faire leur apparition en littérature et ils étaient très populaires à cette époque aux États-Unis. Je ne voulais pas donner l'impression que je copiais J.R. Ward ou quelqu'un d'autre. Donc je me suis dit : "Oh, des démons !". À cette époque, la romance érotique était très populaire, donc j'ai décidé de faire d'eux des démons du sexe (succubes). Je voulais vendre Demonica comme une série de littérature érotique ; lorsqu'elle a été vendue à un éditeur traditionnel et que ce n'était pas en tant que saga érotique, c'était un peu trop, tard car j'avais déjà créé ces succubes. Je devais continuer sur cette lancée très, très sexy. Bien sûr, le temps que le livre sorte, les démons étaient déjà populaires grâce à Kresley Cole ou Gena Showalter, donc je n'étais pas aussi originale que je le pensais. Mais à la base, c'est comme ça que me sont venus ces démons docteurs et sexy.
Quel est votre personnage préféré ?
J'aime dire que je n'en ai pas parce que je les aime tous, mais j'aime beaucoup Wraith. Il est tellement amusant à mettre en scène et c'est pourquoi il se montre toujours dans les autres livres. Il est très maladroit et il est très facile à mettre en scène. Il se pointe en disant des trucs stupides et c'est tout simplement drôle. C'est probablement mon préféré parce qu'il est très amusant.
Pensez-vous qu'en romance paranormale il est obligatoire d'avoir un héros mâle alpha possessif ?
Pas toujours. Je pense qu'on peut s'en sortir en ayant... je pense qu'ils doivent être alpha, mais ils n'ont pas nécessairement besoin d'être "super alpha". La plupart des miens le sont, mais Eric, le héros du deuxième tome des Cavaliers de l'Apocalypse, n'est pas alpha autant que les autres. Je pense que l'on peut s'en sortir en les faisant un peu "moins" alpha, mais qu'ils se doivent tout de même d'être grands et durs à cuire.
Et d'avoir en face une héroïne plus douce, moins agressive que le héros ?
Pas toujours, comme Tayla dans le premier livre [de Demonica]. Elle est plutôt forte. Limos aussi [Tome 2 des Cavaliers de l'Apocalypse]. Mais j'ai fait un personnage doux avec l'héroïne du premier livre des Cavaliers de l'Apocalypse. Et je dirais que c'est également le cas avec Runa dans le deuxième livre de Demonica. Elles peuvent toutes se montrer un peu plus douces pour lutter contre les gros méchants alphas. Mais j'aime aussi écrire des personnages forts. Parfois les lecteurs n'aiment pas ça, car les héroïnes ayant un fort caractère peuvent apparaître comme des garces. Ils pensent : "Je la déteste, c'est une vraie grâce !". Mais j'aime [tout de même] dépeindre des héroïnes fortes.
Après la série Demonica, vous avez continué dans l'univers créé avec les Cavaliers de l'Apocalypse. Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de nous en faire découvrir plus ?
Parce qu'à l'époque où je suis arrivée au cinquième livre de Demonica j'avais besoin d'une pause. Je voulais rester dans le même univers, mais créer un plus grand monde. C'est là que les Cavaliers sont arrivés, pour me donner une petite pause et déployer les choses. Mais quand j'ai eu fini avec les Cavaliers, je voulais vraiment retourner à Demonica, j'ai donc écrit Reaver [le tome 5 des Cavaliers,] et Azagoth [, une nouvelle à paraître prochainement].
Parce qu'au fond, je voulais que ce soit plus intéressant, pour moi, parce que les livres de Demonica avaient une portée limitée, ils avaient tous lieu dans l'hôpital ou autour de l'hôpital, et je voulais simplement faire plus vaste. Maintenant, je vais étendre l'univers à la clinique de l'underworld plutôt qu'à l'hôpital. Et je vais me concentrer sur les chasseurs plus tard, les gens de l'Aegis. Pour élargir encore un peu, faire plus vaste.
Combien de livres y a-t-il de prévus après ?
Avec Revenant (le onzième livre), ça se finit, mais je vais écrire des nouvelles sur ce monde. Je vais me donner un peu de temps puis je vais faire un bon de 20 ans et écrire l'histoire des enfants, une fois l'âge adulte atteint. Donc ce qui se passe actuellement va se terminer et je vais me donner du temps, écrire certaines petites choses et y revenir ensuite, avec les enfants.
C'est dur pour vous de vous éloigner de cet univers ?
Oui. Je pense qu'il est simplement temps d'arrêter ce que je fais maintenant. De plus, à la fin de Revenant, je me suis occupée de tous les méchants, toutes les mauvaises personnes ont eu ce qu'elles méritent. Il ne me reste plus personne contre qui se battre. C'est difficile de les quitter pour quelque temps, mais je vais y revenir, quand les enfants auront tous grandi. Parce que le truc merveilleux avec le paranormal c'est que les personnages ne sont jamais vieux. Donc les parents sont immortels ou vivent pendant cent ans ; vingt ans pour eux, c'est comme un claquement de doigts. Rien du tout. Ils ne vont pas changer.
Quels sont vos prochains projets ?
À l'heure actuelle, j'écris la série MoonBound Clan Vampires qui a juste commencé aux États-Unis. Le premier tome est sorti et le deuxième va paraître cet automne. Cette série se déroule dans un monde légèrement futuriste et parle de vampires. Les humains les ont réduits en esclavage et les vampires essayent de les vaincre. Donc j'ai ça et je vais également débuter quelques petits projets personnels qui me sont chers et qui sont en quelque sorte secrets.
Quel est votre genre littéraire préféré ?
J'adore la fantasy, particulièrement Robert Jordan, et j'aime la fiction historique. Sharon Kay Penman est l'un de mes auteurs favoris.
Je lis de tout. La romance paranormale est mon genre de romance favori, mais la fiction historique, médiévale pour être précise, me plaît aussi beaucoup. Oh, et j'aime l'horreur.
Combien de livres pouvez-vous lire dans le mois ou dans l'année ?
Oh pas beaucoup. Je suis trop occupée. Quand je peux lire, quand je m'autorise à lire, je peux lire un livre en un jour ou deux. J'ai donc la capacité de lire beaucoup de livres en un mois, mais malheureusement, avec toutes mes deadlines, je ne peux pas. Je ne peux même pas me rappeler le dernier livre que j'ai réellement fini. Donc... non sérieusement, je ne suis pas sûre que j'aie déjà fini un livre cette année. Je continue d'essayer, mais je me répète : "je n'ai pas le temps".
Et donc votre dernier livre lu, si vous vous en rappelez ?
En fait, je lis, j'ai pris avec moi en vacances le nouveau Kristen Ashley, Motorcycle... quelque chose avec un club de motos... je n'arrive pas me rappeler comment ça s'appelle ! (le titre est Motorcycle man "Ndlr") Mais c'est ce que j'ai emmené avec moi. J'ai aussi sur ma table de chevet le livre de J.R. Ward, Lover at least (L'amant désiré), celui avec Blaylock et... Qhuinn. C'est un très bon tome et je l'ai presque fini, donc en fait ce sera le premier livre que j'aurai fini cette année, parce qu'il ne me reste plus qu'un ou deux chapitres et je ne voulais pas l'emmener avec moi dans mes bagages et avoir un gros livre dedans, donc voilà.
Quelle est votre méthode de travail pour écrire un livre ?
Je n'en ai aucune. Vraiment. Les gens me demandent tout le temps, mais j'écris chaque livre différemment. Je n'ai aucune méthode. Au fond, je m'assois et j'écris. Je ne planifie pas beaucoup, mais ça veut dire que j'ai tout un tas de remaniements à faire par la suite. En fait, je m'assois le matin et j'essaye d'écrire deux milles mots par jour. Peu importe combien de temps ça me prend : ça peut être deux heures comme ça peut être seize heures. Donc, oui, je m'assois et j'écris, parfois je planifie, parfois non, mais je n'ai pas de méthode.
Avec de la musique ou non ?
Non. Si j'avais de la musique je chanterais donc je ne pourrais pas écrire parce que je serais en train de "la lala la la". Je chanterais, donc ça serait une grosse distraction. Je peux avoir la télé allumée, mais pas de musique.
Vous aimez les couvertures françaises de vos livres ?
Ils ont fait un travail exceptionnel avec ces livres. Elles sont incroyables. Dès que j'aurai reçu toutes les maquettes des couvertures, je les encadrerai et les mettrai dans mon bureau. Ce sont mes couvertures préférées, je les aime plus que mes couvertures américaines. Elles sont juste sublimes.
Merci beaucoup !
Oh merci beaucoup, c'était très amusant ! Je suis tellement ravie que vous soyez tellement intéressés par nos livres.
Nous sommes des livres addicts donc...
C'est plutôt génial !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire